(Afreepress, Lomé le 29 juin)-
Le gouvernement a réagi ce jeudi soir dans un communiqué lu à la télévision nationale (TVT) sur le dialogue manqué avec les responsables du collectif sauvons le Togo.
Le gouvernement a déploré à travers ce communiqué, le refus du CST de ne pas « saisir la main tendue » et la proposition faite de s’asseoir autour d’une table pour discuter des questions liées à l’organisation des futures élections.
Le gouvernement, dans son communiqué, a «réitérer sa foi dans le dialogue comme seul moyen de gérer les différends ».
Parlant des victimes et blessés issus des manifestations des 12 et 13 juin derniers, le gouvernement donne sa version des faits et rejette la responsabilité des forces de l’ordre dans la perte de vie de ces personnes.
Selon les autorités togolaises, Mme Amékoudji Ivone serait décédée « suite à une crise d'hypertension au CHU Sylvanus Olympio de Lomé et Dagbé yao Komlan d'une crise aiguë de paludisme au CMS Bon secours de Sokodé ».
Le CST, dans la journée de jeudi, a fait sortir un document contenant ses conditions pour prendre part aux pourparlers. Ils exigent notamment de faire le deuil des victimes, la libération des 53 détenus et la rétrocession des matériels de sonorisation du collectif saisis lors des manifestations des 12 et 13 juin 2012.
Afreepress vous propose la lecture du communiqué
Le gouvernement a chargé le ministre de l’administration territoriale de la décentralisation et des collectivités locales, de transmettre au collectif sauvons le Togo une invitation à prendre part le 28 juin 2012 à 9 heures aux discussions sur les préoccupations contenues dans la plate-forme revendicative du collectif. Cette initiative fondée sur la politique de dialogue et d’apaisement du gouvernement n’a malheureusement pas trouvé un écho favorable auprès des responsables du collectif. En effet, par un courrier déposé ce jour à 8h30 au ministère de l’administration territoriale de la décentralisation et des collectivités locales, soit une demi-heure avant la rencontre prévue à 9 heures, le collectif a signifié son refus d’entamer le dialogue à l’égard des conséquences liées aux manifestations des 12 et 13 juin 2012. Face aux allégations du collectif, le gouvernement tient à apporter des précisions suivantes :De sources médicales, Mme Amékoudji Ivone, âgée de 38 ans, admise au CHU Sylvanus Olympio de Lomé le 15 juin 2012 est décédée le 22 juin 2012 d’une crise d’hypertension suivant le rapport médical du 27 juin 2012 contrairement aux allégations du collectif qui la présente comme victime des manifestations du 12 juin 2012. Par ailleurs, M. Dagbé Yao Komlanvi est pour sa part décédé à domicile le 24 juin 2012 à la suite d’une crise aigüe de paludisme comme l’atteste le rapport de l’assistant médical du Centre Médico-social Bon secours de Sokodé. En ce qui concerne les blessés, la croix rouge togolaise a enregistré 31 blessés qui ont regagné leur domicile après des soins appropriés. Des forces de l’ordre ont enregistré dans leur rang, 34 blessés. Pour les personnes en détention, la procédure suit son cours conformément aux textes en vigueur.
Compte tenu de ce qui précède, le gouvernement déplore que le collectif ait choisi de rejeter cette offre de dialogue. Tout en rendant hommage à la mémoire de ses concitoyens et prompt rétablissement aux blessés, le gouvernement tient à réaffirmer sa foi dans le dialogue comme privilégié de résolution des contradictions qui peuvent surgir dans notre marche résolue vers plus de démocratie.