© Afreepress (Lomé, le 30 août 2012) —
Le collectif « sauvons le Togo », a au cours d’une conférence de presse tenue mercredi dans la soirée au siège du collectif des associations contre l’impunité au Togo (CACIT), présenté le bilan de ses manifestations des 28 et 29 août 2012 et renoncé à celle prévue pour le 30 août au cours de laquelle les femmes devraient marcher « toutes nues » dans les rues de Lomé, a constaté l’Agence.
Le coordinateur des activités du CST a profité de la sortie médiatique de mercredi pour « exprimer ses vifs remerciements à l’endroit des différentes couches de la population togolaise » qui ont pris part aux mouvements des 28 et 29 août 2012. Celui-ci a également déploré « les bavures commises par les forces de sécurité sur les manifestants » et indique qu’il était dénombré « à ce jour, plus de 150 manifestants arrêtés, dont une quinzaine ont été déférés à la prison civile de Lomé ». Selon Me Zeus Ajavon, il y a eu lors de ces manifestations, une « centaine de blessés et plus d’une dizaine de personnes portées disparu ».
Le CST a mis l’accent sur ce qu’il appelle, « des cas avérés de tortures » commises sur ses manifestants dans les postes de police et de gendarmerie. Le cas d’un jeune homme arrêté par des soldats appartenant à un corps d’élite de l’armée, celui des « Forces d’intervention rapide » a particulièrement retenu l’attention des responsables du CST.
Selon Me Zeus Ajavon, ce dernier a été « molesté par les militaires avec la participation active du colonel Félix KADANGA (commandant de la FIR) ».
S’agissant de la marche des femmes en tenue « civile » programmée pour avoir lieu ce jeudi, Me Isabelle Ameganvi a indiqué qu’elle était reportée sur la « demande des autorités religieuses et du Haut commissariat aux droits de l’Homme (HCDH) ». « Nous ne renonçons pas à cette marche, nous la sursoyons seulement parce que depuis la dernière fois, nous ne cessons de recevoir des coups de fil de la part des autorités religieuses et du HCDH-Togo. C’est une arme ultime et nous attendons de voir s’ils vont nous satisfaire en libérant les manifestants arrêtés et déférés à la prison civile de Lomé », a confié l’avocate.