(Afreepress, 12 juil)-
Les leaders du Collectif sauvons le Togo (CST) ont animé ce jeudi dans l’après-midi au siège de la Ligue Togolaise des Droits de l’Homme (LTDH) à Lomé, une conférence de presse au cours de laquelle ils ont réagi à la démission du gouvernement Gilbert Houngbo, a constaté l’Agence Afreepress.
«La démission du Premier ministre Gilbert Fossoun Hounbgo et de son gouvernement reste un épiphénomène parce qu’elle n’enlève en rien la validité des préalables liés à la répression de ses dernières manifestations et celles formulées dans sa Plateforme citoyenne pour un Togo démocratique », a déclaré Me Atta Zeus Ajavon, Coordonnateur du CST.
Les responsables du CST ont également annoncé leur résolution de décliner à l’unanimité, toute offre venant du chef de l’Etat en vue de prendre part au prochain gouvernement.
« Aucune entité membre du CST ne participera au nouveau gouvernement envisagé », a encore indiqué Me Ajavon.
Revenant sur les raisons qui ont pu motiver la démission de l’équipe gouvernementale, le collectif, soutient que « cette démission est consécutive au camouflet subi par le chef du gouvernement dans la procédure de libération des 53 personnes arrêtées et détenus à la Prison civile de Lomé, suite aux manifestations des 12 et 13 juin 2012 ».
Pour le CST, le Premier ministre a été exacerbé par les intrusions sans cesse répétées dans la procédure judiciaire du directeur de l’Agence Nationale de Renseignement (ANR), Massina Yotrofeï. Ce qui, déplore le CST, n’aurait pas permis la libération des 47 détenus restants, conformément à la décision du Procureur de la République, de les faire libérer.
Pour finir, le CST demande à Faure Gnassingbé de punir M. Massina ainsi que les autres tortionnaires cités dans le rapport d’établissement des faits de la CNDH.
Les responsables du CST ont enfin indiqué qu’ils maintenaient leur meeting de sensibilisation prévu ce dimanche 15 juillet à Béniglanto et rapportent être en possession d’éléments indiquant que « des militaires auraient été convoyés de Kara pour être habillés en gendarmes et reprimer la manifestation ».