© Afreepress (Lomé, le 2 août 2012) —
« Les agents mis en cause dans le rapport de la Commission nationale des droits de l’Homme (CNDH) ont été sanctionnés à la suite d’une procédure disciplinaire ».
C’est l’annonce faite par le nouveau Premier ministre togolais, Kwessi Séléagodji Ahoomey-Zunu ce jeudi lors de sa déclaration de politique générale devant les députés.
Selon M. Ahoomey-Zunu, « la plupart des mesures prises en conseil des ministres en février 2012 à la suite du rapport de la CNDH sont déjà mises en œuvre et les agents mis en cause dans ce rapport ont été sanctionnés à la suite d’une procédure disciplinaire ouverte par le commandement militaire ».
D’après le premier ministre, les services de renseignement et de sécurité togolais sont en pleine réorganisation, conformément aux recommandations du rapport de la CNDH. Ainsi, souligne-t-il, « des dispositions ont été prises pour que l’Agence nationale de renseignement (ANR) ne constitue plus un lieu de détention et n’intervienne indûment dans aucune procédure judiciaire ».
Il promet que le gouvernement s’attèlera à poursuivre cette mesure avec une « ferme détermination » et compte sur le concours des organisations de défense des droits de l’Homme ainsi que sur l’appui des partenaires en développement pour la réussite de ce projet.
« La mise en œuvre effective et diligente des recommandations de la CVJR et de la CNDH est une priorité que le gouvernement s’est fixée en raison de sa foi dans la valeur intrinsèque de la personne humaine et de la place centrale que la promotion et la défense des droits humains doivent pleinement occuper », a laissé entendre le nouveau locataire de la Primature.
Pour une meilleure mise en œuvre de toutes ces réformes, le gouvernement entend procéder très rapidement à « l’installation du comité de la mise en œuvre des recommandations de la CVJR et assurer le démarrage effectif de ses travaux ». On annonce également la poursuite de la « réorganisation des services de renseignement et de sécurité pour les recentrer sur leur mission fondamentale » et la création « dans les meilleurs délais » du Haut commissariat à la réconciliation nationale.