© Afreepress (Lomé, le 3 oct. 2013) — A l’occasion de l’inauguration le 27 septembre dernier de l’Agence Régionale pour l’Agriculture et l’Alimentation (ARAA), l’Association des Conseils des Églises d’Afrique de l’Ouest (ACCEAO) s’est alignée sur les idées défendues par les organisations paysannes et de producteurs de l’Afrique de l’Ouest qui ont rejeté l’éventualité de la signature de l’APE entre leurs États et l’Union européenne.
Mieux, l’ACCEAO a dénoncé « la priorisation par les États de la Communauté Economique des Êtas de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) des dépenses publiques dans l'agriculture industrielle à grande échelle ». « Les Églises d’Afrique de l’Ouest observent avec une grande inquiétude que les gouvernements africains, à la suite des appels internationaux pour une mondialisation accélérée, priorisent les dépenses publiques dans l'agriculture industrielle à grande échelle », écrivent les églises membres de cette organisation.
« l'Agriculture à grande échelle augmente les rendements sur trois à quatre années, mais la fertilité et la productivité des sols diminueront progressivement », a fait observer le révérend docteur Tolbert Thomas Jallah, Secrétaire général de l’ACCEAO dont le siège est à Lomé.
Les solutions « durables », a-t-il ajouté, « sont des solutions locales ».
Pour rectifier le tir, une panoplie de solutions a été proposée aux États membres de la CEDEAO par la l’ACCEAO. Il s’agit notamment de la création d’un organisme qui doit effectuer l'alignement et la cohérence des programmes et des politiques des États et le renforcement des échanges commerciaux entre les producteurs d'aliments à petite échelle au sein de la CEDEAO afin de « promouvoir la production locale et réduire la faim et la pauvreté ».
Telli K.