©Afreepress (Lomé, le 17 juil 2012)-
Durant des décennies, l’Afrique a été considérée comme le continent où la solidarité primait avant toute autre considération. Le problème du voisin est mon problème, les joies et les peines de l’autre, sont mes joies et mes peines, c’était la devise et le sacerdose en Afrique. Dans les sociétés africaines des dernières décennies, l’éducation d’un enfant était l’affaire de toute la société et non pas seulement celle de ses géniteurs.
Les enfants étaient la propriété du groupe sociétal qui les a vus naître. Ils étaient nourris et entretenus par tout le monde. Bref, la solidarité avait un sens dans ces sociétés. Mais hélas, la trop grande civilisation occidentale est passée par là, emportant avec elle, ces qualités chères de nos parents. En lieu et place, la nouvelle civilisation nous a légué l’individualisme à outrance, l’égoïsme et la recherche de l’unique bien de soi et rien que de soi-même.
Les tendances sont aujourd’hui inversées et les souffrances de l’autre, ne sont plus nos souffrances mais plutôt les siennes. Mes joies ne sont plus les joies de mon voisin, mais uniquement les miennes. L’homme africain n’a plus pour seul idole, mieux, pour seul dieu, que lui-même.
Pendant que certains ont à manger en abondance, pendant que le fond de leur poubelle est plus riche en aliments que la boutique d’alimentation générale du coin, ses voisins sont de véritables crèves-la-faim.
Des hommes meurent de faim ou de maladies bénignes alors qu’à côté, d’autres roulent dans des voitures rutilentes et engagent des dépenses de prestiges pour faire plaisir au deuxième bureau ou à leur chien de race.
Il y a plus de bénédiction en donnant qu’en recevant, dit un passage des bonnes nouvelles. Mais aujpourd’hui, ceux à quoi nos sociétés sont confrontées c’est le refus de partager avec les autres. On préfère gaspiller que de venir en aide aux autres.
Il urge qu’on reviennent aux fondamentaux de la solidarité à l’africaine.