© Afreepress (Lomé, le 3 sept. 2012) —
L’Association des Victimes de Torture au Togo (ASVITTO), présidée par l’ancien patron de la gendarmerie togolaise Olivier Amah, citée comme coauteur dans l’affaire d’« atteinte à la sûreté de l’État », n’est pas d’accord avec les autorités togolaises sur des « allégations » de réparations par l’État, des torts qui ont été causés aux victimes de la torture, a appris l’Agence Afreepress d’un communiqué rendu public par cette association.
Le 30 août dernier, restituant les conclusions du conseil des ministres du gouvernement, le ministre des Arts et de la Culture, Amadou Koumadjro avait laissé entendre que le gouvernement avait appliqué à plus de 80 %, les recommandations du rapport d’enquête de la Commission nationale des droits de l’Homme (CNDH). D’après le ministre, le gouvernement avait « fait des efforts dans la prise en charge effective et totale des personnes victimes de traitements inhumains et dégradants dans le cadre du procès de complot contre la sûreté de l’État ».
« Faux », vient de rétorquer l’ASVITTO qui s’est dite « surprise d’entendre cette communication ». Selon M. Amah, la réaction de l’ASVITTO est faite pour « rappeler au gouvernement que jusqu’à ce jour aucune victime de ces traitements inhumains, cruels et dégradants n’a été prise en charge ni effectivement ni totalement ».
Pour finir, l’ASVITTO a demandé à travers son communiqué, au gouvernement « d’associer certaines Organisations de défense des droits de l’homme comme témoins au cours de la mise en œuvre éventuelle des 13 recommandations de la CNDH et demande une fois encore au gouvernement d’engager des poursuites judiciaires à l’encontre des personnes mises en cause dans le rapport pour violences volontaires prévues par l’actuel Code pénal en attendant l’adoption du nouveau Code qui criminalise la torture ».
L’ASVITTO est née au lendemain du procès des personnes arrêtées pour « tentative d’atteinte à la sûreté de l’État », procès dans lequel le présumé « cerveau » de ce complot, Kpactha Gnassingbé, demi-frère de Faure Gnassingbé a été condamné à une peine d’emprisonnement de 20 ans avec déchéance civique et perte de biens.
D’autres accusés ont connu des fortunes diverses. Olivier Amah et une dizaine d’autres personnes ont, elles été remises en liberté.