© Afreepress (Lomé, le 28 nov. 2013) —Le mot d’ordre de grève de 48 heures lancé par les syndicats des enseignants à compter de ce jeudi a été observé dans certains établissements, a constaté l’Agence Afreepress.
Selon les grévistes, ce bras de fer ne trouvera une issue favorable que lorsque le gouvernement décidera de donner un minimum de respect à l’enseignant.
« Nous sommes piétinés, marginalisés et parfois humiliés alors que c’est nous qui formons les cadres de ce pays. Nous allons observer la grève aujourd’hui et demain et si rien n’est fait pour la revue de la base indiciaire, nous lancerons un autre mot d’ordre de grève. Nous en avons assez de la façon dont nous sommes traités dans ce pays et nous sommes prêts à aller jusqu’au bout », a confié un enseignant qui a opté pour l’anonymat, à l Agence Afreepress.
A côté de ce groupe de grévistes, d’autres enseignants ont répondu favorablement à l’appel « pressant » lancé par le SYNTET mercredi dernier. Ceux-ci ont donc donné la primauté à l’avenir des élèves en refusant d’observer le mot d’ordre de grève malgré la légitimité de la plateforme revendicative.
« Nous sommes conscients du fait que les élèves ont besoin de nous et nous en avons pitié. Nous croyons à la bonne fois du gouvernement à s’ouvrir pour les négociations », a laissé entendre un autre enseignant au micro de l’Agence Afreepress.
Cette situation laisse perplexe les élèves qui sont les premières victimes d’une marginalisation.
« Nous sommes perturbés par ces grèves répétées qui vont en notre défaveur. Nous sommes laissés à nous-mêmes et d’aucuns errent dans les rues de façon inconsciente. Notre désir est que ce soit l’employeur ou l’employé, que chacun mette un peu d’eau dans son vin » a confié Kafui, élève en classe de terminale A4.
MAO R.