© Afreepress (Lomé, le 26 mai 2013) — Suite à l’interdiction de toute manifestation à caractère politique dans la ville de Lomé faite le 21 mai 2013 par le ministre de la Sécurité et de la Protection civile, le Colonel Yark Damehane et son homologue de l’Administration territoriale, de la décentralisation et des collectivités locales, Gilbert Bawara, la marche hebdomadaire du Collectif « Sauvons le Togo (CST) » et du Front républicain pour l’Alternance et le Changement (FRAC) n’a pas pu avoir lieu ce samedi 25 mai 2013, a constaté sur place l’Agence Afreepress.
Le foyer Pie XII, point de départ de cette marche a été pris d’assaut très tôt dans la matinée par les forces de sécurité qui avaient pour consigne de faire respecter l’interdiction en empêchant tout rassemblement aux abords du Foyer.
Du côté des organisateurs de la manifestation, la situation est perçue comme de la « provocation ». « Tout ce que le gouvernement fait n’est qu’une provocation et nous n’allons pas tomber dans son piège. Ce que nous demandons est légitime et donc les manifestations auront lieu », a laissé entendre Francis Prédro, le Chargé à la communication du CST.
La situation dégénérera plus tard dans la journée de samedi et le quartier de Kodjoviakopé et ses environs ont été transformés en un théâtre d’affrontements entre forces de l’ordre et jeunes manifestants proches de l'opposition. Aux tirs de grenades lacrymogènes et de balles en caoutchouc des forces de l’ordre, répondaient des jets de pierres et autres projectiles des manifestants de l’opposition.
Les affrontements dans cette partie de la ville de Lomé ont duré jusque tard dans la nuit.
Bernard A.