© Afreepress (Lomé, le 30 janv. 2014) — Après les chefs traditionnels et les femmes leaders, c’est le tour des cadres ministériels d’être mobilisés jeudi à Lomé autour des recommandations de la Commission Vérité Justice et Réconciliation (CVJR).
Cette initiative de la plate forme citoyenne justice et vérité a pour objet, selon le professeur Magloire Kouakouvi, de partager les attentes et les préoccupations de cette association à l’endroit du gouvernement et de créer une synergie d’action entre le gouvernement et la société civile.
« Depuis la remise du rapport de la CVJR au chef de l’Etat en avril 2012, à ce jour, l’on n’a pas observé aucune évolution notable dans la mise en œuvre des 72 recommandations de la CVJR, en dehors de la création depuis le 25 mai 2013 du Haut Commissariat pour la Réconciliation et au Renforcement de l’Unité Nationale (HCRUUN) et dont les membres ne sont pas encore connus », a regretté le président de la plate forme.
En réponse à cette inquiétude de la plate forme, Essodang Atcholé, secrétaire général du ministère des droits de l’homme, de la consolidation de la démocratie, chargé de la mise en œuvre des recommandations de la CVJR a rappelé que c’est « un leurre » de penser que le gouvernement ne s’attèle pas à la cause de la réconciliation.
« C’est un travail de fond qui se fait, car la mise en œuvre des recommandations nécessite beaucoup de moyens », a-t-il souligné.
Il n’a pas manqué de rappeler les défis à relever, notamment le renforcement de la garantie de non répétition, les attentes par rapport aux droits de l’homme et la lutte contre l’impunité et la torture.
Cette rencontre de dissémination et de vulgarisation des recommandations de la CVJR a été ouverte devant le chef de la délégation de l’Union Européenne, Nicolas Berlanga-Martinez et l’ambassadeur d’Allemagne au Togo, Joseph Weiss.
Telli K.