(©Afreepress, Lomé le 13 juil)-
Dans plusieurs localités du Togo, il est difficile d’accéder aux ressources hydrauliques. Ce difficile accès à une eau potable par les populations est doublé d’un manque d’hygiène et d’assainissement dans ces localités, ce qui entraine dans nombre de cas, des épidémies à dimension nationale.
Comment attirer l’attention des décideurs sur ces problèmes ? Comment sensibiliser les populations concernées à plus d’hygiène et d’assainissement de leur milieu de vie ?
Voilà ce qui a motivé un groupe de journalistes à mettre sur pied -« l’Alliance des médias pour l’eau et l’assainissement » AMEA-, une association qui entend œuvrer « ardemment » pour l’atteinte de l’un des objectifs des OMD (Objectifs du millénaire pour le développement), l’accès de tous, à une eau potable.
Les activités de cette alliance ont été officiellement lancées ce jeudi dans les locaux de la radio Zéphyr (une radio privée de Lomé) en présence de François Koami Amégnignon, président de l’AMEA et de Georgette Assimtoki, représentant du ministre de l’Eau.
Selon le président de cette association de journalistes engagés dans la lutte pour l’accès à une eau potable de toutes les populations du Togo, l’ambition de l’AMEA est de mobiliser les journalistes autour des questions d’adduction d’eau et d’assainissement.
« Mon ambition est d’avoir beaucoup de journalistes qui commencent à parler de l’eau et de l’assainissement. Je veux aussi que les populations sachent qu’on ne construit pas une maison sans sanitaires. Les gens doivent être informés et conscientiser sur ces questions », a confié M. Amégnignon à Afreepress.
Les objectifs de l’AMEA, d’après ses promoteurs, est « d’amener les médias togolais à prioriser les questions liées à l’eau potable, l’hygiène et l’assainissement dans les espaces rédactionnels et sur les antennes, renforcer les capacités des journalistes dans la compréhension et la maîtrise des enjeux liés à l’eau potable, l’hygiène et l’assainissement, amener les gouvernants à rendre régulièrement compte de l’évolution des politiques, des services en matière d’accès à l’eau potable, à l’hygiène et à l’assainissement, porter la voix des populations locales au niveau national dans leur besoin en eau, hygiène et assainissement ».
Au Togo, a relevé Georgette Assimtoki, l’accès à l’eau des populations qui était de 27 % il y a quelques années, est aujourd’hui de l’ordre de 40%, preuve, a-t-elle fait remarquer, de la « volonté du gouvernement de permettre à chaque Togolais d’avoir un accès plus facile à l’eau potable ».
Près de 884 millions de personnes n'ont toujours pas accès à une eau potable dans le monde et plus de 2,6 milliards vivent sans aucun assainissement.
Pourtant, notamment grâce aux progrès de l’Asie mais aussi de l’Afrique du Nord et de l’Amérique Latine, la cible de l’accès à l’eau potable sera atteinte au niveau mondial en 2015.
La couverture d’eau potable reste très insuffisante en Afrique subsaharienne, et aucun progrès n’a été fait en Océanie où 50% de la population en est toujours démunie.