(© Afreepress/ Lomé, le 13 juin)-
La Police togolaise est en deuil, elle vient de perdre ce mercredi deux jeunes policiers à la suite d’un tir fratricide de l’un de leur camarade d’arme, a appris l’Agence afreepress.
L’information est rendue publique tard dans la soirée de ce mercredi par la Direction générale de la Police à travers un communiqué rendue public à la télévision nationale. Selon le communiqué, l’acte a été posé par un jeune agent qui était en faction au Commissariat central à Lomé.
Sans aucune raison valable, fait savoir le communiqué, cet agent a tourné son arme contre ses camarades dans l’enceinte du Commissariat central de Lomé, atteignant grièvement trois d’entre eux. Deux succomberont à leur blessure et le troisième est en soins intensifs, poursuit le communiqué qui précise que l’élément incontrôlé a été plus tard maitrisé et mis aux arrêts.
Ses propos ne laissent entrevoir aucun motif qui pourrait le décider à commettre un tel acte, conclu le communiqué.
La police nationale est l’un des corps de métier des forces de maintien d’ordre au Togo qui ne dispose pas d’un statut régulier. Il est récurent d’attendre des policiers dénoncer leurs conditions de travail menacer de recourir à la force pour se faire justice.
Il faut également rappeler que cet incident survient en plein mouvement de contestation des partis proches de l’opposition togolaise qui manifestent depuis deux jours dans les rues de Lomé pour exiger de meilleures conditions d’organisation des élections à venir.
Lire le communiqué
Communiqué de la police nationale présenté par le Commissaire de police, Noutshougan kokou
Ce jour mercredi 13 juin 2012 aux environs de 09 h 30, le gardien de la paix Tem Negbakaré alors sentinelle de faction à la devanture du commissariat central de la ville de Lomé a subitement ouvert le feu sur son collègue de service se trouvant dans l’enceinte du commissariat atteignant grièvement trois d’entre eux.
Evacués au Centre Hospitalier Universitaire Sylvanus Olympio, deux des victimes, les gardiens de la paix, Djamtibaï Aklesso et Yélé Tacha ont succombé à leurs blessures.
Quant au troisième, le gardien de la paix Donis Touguikane est actuellement aux soins intensifs.
Le gardien de la paix auteur du crime a été immédiatement maitrisé et mis arrêts dans les locaux de la direction générale de la police nationale.
L’inspection générale des services de police et la direction centrale de la police judiciaire saisit par la hiérarchie ont ouvert une enquête.
Les premières déclarations de l’intéressé révèle une incohérence notoire dans ses propos et ne permet pas pour l’instant d’établir le motif exact de ce crime odieux.
La police nationale regrette vivement ce comportement et présente ses condoléances aux familles éplorées et souhaite prompt guérison aux blessés.