© Afreepress (Lomé, le 30 août 2012) —
Les responsables du Syndicat national des praticiens hospitaliers du Togo (SYNPHOT ) ont, au cours d’une conférence de presse tenue jeudi au sein du Centre hospitalier universitaire (CHU) Sylvanus Olympio de Lomé, échangé avec les médias sur le contenu du mémorandum d’entente intervenue mardi entre le gouvernement et leur syndicat, entente rendue possible grâce à la médiation d’un groupe de contact composé de professeurs en médecine.
Il s’agit, selon le Synphot, de donner « la teneur » du document aux médias et à l’ensemble de la population « afin de les prendre à témoin » en cas de non-respect de ces accords.
Dans le mémorandum d’entente, le gouvernement s’est engagé à « payer les primes » aux agents émargeant sur le budget des COGES et d’autres budgets similaires. Cette prime, précise le mémorandum, ne serait versée qu’aux agents « recrutés au plus tard en décembre 2008 ».
En ce qui concerne le reste des agents, l’accord précise qu’ils seront payés par les COGES, sinon indiquent le Synphot et le gouvernement, « il reviendrait aux hiérarchies » de prendre cette charge. La hiérarchie dont il s'agit, a tenu à précisé Dr Gilbert TSOLENYANU, membre du syndicat, fait allusion aux « directions préfectorales et régionales de santé, au ministère de la Santé ou au gouvernement ».
« Pour ce qui est de la confiance entre nous, nous pensons que le peuple togolais est témoin et au 31 octobre 2012 on saura si la confiance est revenue ou pas entre nous », a laissé entre Dr Atchi Walla.
Les membres du Synphot ont exprimé leur disposition à attendre « jusqu’au 31 décembre 2012 ». « Nous prenons encore le peuple à témoin sur le délai que nous avons accordé au gouvernement portant sur l’adoption du statut général de la fonction publique. Lorsqu’il ne va pas respecter ces engagements pris, nous serons dans l’obligation de prendre nos responsabilités malgré que nous n’aurions pas voulu qu’il y ait des pertes en vies humaines dans les hôpitaux », a mis en garde Dr Gilbert TSOLENYANU.
Le syndicat exige de l’État, le paiement sous la forme d’un appoint annuel, des primes de risque et de contagion dus aux agents émargeant sur les budgets COGES, communaux et préfectoraux, le reversement de tous les contractuels émargeant sur tout autre budget en dehors du budget général, à la fonction publique, l’extension des opérations d’audits aux autres formations sanitaires et enfin à l’adoption des statuts généraux de la fonction publique pour permettre au corps de la santé d’accéder à son statut particulier.