© Afreepress (Lomé, le 08 sept. 2012) —
Les parties membres du collectif « Sauvons le Togo (CST) », conviés par le gouvernement à prendre part au dialogue inter-togolais qui s’ouvre ce lundi dans les locaux de la Primature, siège du gouvernement, ne se présenteront pas . C’est l’information communiquée par le collectif dimanche en marge d’une conférence de presse tenue à Lomé, a constaté l’Agence Afreepress.
Les responsables du CST ont « rappelé au gouvernement togolais, les préalables à respecter » par lui, devant conduire à l’ouverture d’un dialogue « franc et sincère ». Pour le CST, le gouvernement togolais doit au préalable respecter « la liberté de manifester et des droits humains », restituer « les matériels confisqués se trouvant à la gendarmerie », « traduire devant les tribunaux les falsificateurs du rapport de la CNDH ainsi que les acteurs d’actes de tortures mis en cause dans le rapport de la CNDH ».
Le CST réclame également « le retour effectif des 9 députés de l’ANC à l’Assemblée nationale conformément aux décisions de l’UIP et de la cour de justice de la CEDEAO », la mise en œuvre « immédiate des recommandations urgentes du rapport de la CVJR notamment celle qui concerne l’article 59 de la constitution qui limite le mandat présidentiel à 5 ans renouvelables ». Enfin, une nouvelle exigence vient s’ajouter aux préalables des parties politiques et organisations membres de la société civile composant le CST. Elle porte sur « la désignation d’un médiateur international accepté par toutes les parties pour conduire à une prochaine concertation politique ».
Selon le collectif, des « solutions idoines à la quasi-totalité des sujets à aborder » dans un prochain dialogue inter-togolais, ont été déjà « formulées dans la plateforme citoyenne pour un Togo démocratique transmise en juin 2012 aux plus hautes autorités du pays ».
La Convention démocratique des peuples africains (CDPA) et le Comité d’action pour le renouveau (CAR), tous des partis membres de l’opposition, ont eux aussi décliné l’offre de dialogue du pouvoir de Lomé.
Photo : Agbéyomé Kodjo (milieu), Me Kpandé-Adzaré (gauche) et Jil-Bénoît Afangbédji (droite)