© Afreepress (le 26 février 2013) — Agbéyomé Messan Kodjo (photo), ancien Premier ministre du Togo et actuel président national de l’Organisation pour bâtir dans l’union un Togo solidaire (OBUTS), a bénéficié lundi d'une liberté provisoire, a appris l’Agence Afreepress de sources proches de la famille.
L’homme avait été interpellé le 16 janvier dernier à son domicile à Lomé et accusé d'être le commanditaire et le bras financier de la série d’incendies qui a ravagé plusieurs marchés du Togo. Il passera plus de quarante (40) jours dans les murs de l’État-major de la gendarmerie, où il sera gardé jusqu'à ce lundi.
Durant ces quarante jours de détention, a raconté l'ancien Premier ministre à RFI, il a toujours dormi dans un bureau entouré de gendarme armes au poing. L'homme déclare s'être toujours soulagé grâce à une bouteille vide d'eau minérale et demande la mise en liberté de Gérard Adja, son Vice-président au sein de la formation OBUTS, arrêté le 13 janvier 2013 et qui a toujours clamé lui aussi, son « innocence ».
Pendant que le patron de l’OBUTS recouvre sa liberté, les avocats Zeus Ajavon, Kpandé Adzaré et Jil Bénoit Afangbédji, tous membres du Collectif sauvons le Togo (CST), un regroupement de formations politiques de l’opposition et d’organisations de la société civile, sont convoqué devant le doyen des juges. De sources proches du dossier, on annonce que ceux-ci « pourraient être gardés » dans le cadre de l'enquête dans le dossier des incendies.
Plusieurs marchés du Togo ont brûlé entre le 10 et le 15 janvier 2013. Au lendemain de ces incendies, une trentaine de militants et responsable du CST sont interpellée dans le cadre, affirment les autorités, de « l’enquête ouverte ». Tandis que ses responsables et militants sont arrêtés, le CST a toujours dénoncé une « chasse aux sorcières ».