© Afreepress (Lomé, le 23 avril 2013) — Trois fonctionnaires de police ont été formellement identifiés comme ayant exécuté les tirs qui ont mortellement atteint le 15 avril dernier le jeune élève de 12 ans Anselme Sinandaré Gouyano. L’auteur du tir mortel sera « traduit en justice conformément à la procédure en vigueur », a indiqué mardi le Colonel ministre Yark Damehane de la Sécurité et de la protection civile au cours d’une rencontre avec la presse tenue à son cabinet à Lomé.
Selon le récit des événements fourni par cet ancien Directeur général de la gendarmerie, le jeune Gouyano serait effectivement succombé des suites d’une blessure par balle imputable à des éléments des forces de l’ordre qui tentaient de contenir une manifestation d'élèves. « Acculés par des jets de pierres, les forces de sécurité ont tout d’abord procédé à des tirs de sommation. Malheureusement un tir tendu a dans la foulée atteint mortellement la victime », a rapporté face à la presse, le ministre de la Sécurité. Selon ce dernier, les agents coupables de cet incident seront « présentés au parquet » dans les meilleurs délais. S’il y a des gens qui sont intéressés, a-t-il lancé, ils pourront toujours se constituer en partie civile.
Le Colonel ministre a dénoncé au cours de sa sortie publique, l’utilisation d’armes de guerre sur les lieux des manifestations. « Les conséquences pour l’auteur seront à la hauteur de l’acte qu’il a posé. Je suis aujourd’hui moralement responsable parce que mes éléments ont commis une gaffe », a regretté le ministre de la Sécurité.
Pour ce qui concerne le second décès, M. Yark a annoncé que les investigations sont en cours afin, précise-t-il, de « déterminer les circonstances dans lesquelles son décès est survenu ». « Dès que les conclusions de ces investigations seront disponibles, elles seront communiquées sans délai », promet-il.
Olivier A.