© Afreepress (Lomé, le 4 avril 2013) — « Les journalistes sont de plus en plus la cible des nervis du pouvoir en place », c’est en ces termes que s’est exclamé ce jeudi un journaliste mis au fait de la mésaventure qu’a vécu mercredi dans la soirée le photo reporter Frédo Attipou. Selon les témoignages recueillis auprès de la victime, deux véhicules banalisés l’un arborant une plaque d’origine nigériane seraient à l’origine de l’accident de circulation dont il a été victime.
De retour d’une rencontre ce mercredi, le reporter d’image déclare s’être subitement retrouvé entre deux véhicules, l’un d’immatriculation nigériane, l’autre togolaise. « Un individu m’a lancé de l’une des deux voitures : “n’est-ce pas toi qui envoie des images à l’extérieur, tu verras bientôt” », a raconté Frédo Attipou.
Ensuite les deux véhiculent tenteront de l'écraser chacun de son côté. L’homme s’en sort avec de graves blessures et est transporté dans une clinique. Sa vie serait hors de danger, rapportent les témoins.
Frédo Attipou avait déjà été victime d’une agression physique, celle-ci de la part des forces de l’ordre en marge d’une manifestation du Collectif Sauvons le Togo. Agression qui avait été à l’époque condamnée par plusieurs organisations de la presse, dont la Fédération internationale des journalistes.
Mardi dernier, Bernard Alognon, journaliste et reporter à l’Agence Afreepress rapportait un pareil incident à sa sortie des studios d’une radio de la place à la suite d’une émission politique animée sur ladite radio. « J’étais en circulation lorsqu’une grosse voiture est venue me barrer le chemin. Un homme est sorti de la voiture et m’a dit de faire très attention, avant de remonter dans la voiture qui a démarré en trombe », a-t-il précisé avant de dire son intention de saisir les organisations de défense des droits des journalistes afin que l’incident soit "connu et dénoncé".
Photo: Frédo Attipou dans une clinique de Lomé.
Olivier A.