@ Afreepress (Lomé, le 8 août) —
Une cérémonie de signature de convention de partenariat couplée d’une remise de chèques de financement à 25 jeunes micro-entrepreneurs s’est déroulée mardi à Lomé, a constaté l’Agence Afreepress.
Les documents ont été paraphés côté gouvernement par Mme Victoire Tomégah Dogbé, ministre du Développement à la Base, de l’Emploi des Jeunes et de l’Artisanat et côté des institutions financières, par Yombo Odanou, Directeur de la Coopérative d’Épargne et de Crédit des Artisans (CECA).
Au terme de la convention de partenariat, le gouvernement mettra à la disposition de la Coopérative d’Épargne et de Crédit des Artisans (CECA), un fonds de garantie d’un montant initial de 100 millions de CFA, devant servir de garantie aux crédits accordés aux jeunes artisans.
Le secteur de l’artisanat a été retenu parmi les axes prioritaires de la politique de croissance économique du Togo.
« Le fonds de garantie qui sera mis en place à partir de cette convention s’inscrit non seulement dans l’engagement du gouvernement de favoriser l’accès de toutes les catégories sociales aux services financiers, mais aussi d’assurer la promotion du secteur de l’artisanat pour lui permettre de contribuer pleinement à la réduction du chômage et de la pauvreté surtout auprès des jeunes », a déclaré Mme Victoire Dogbé.
Le secteur de l’artisanat occupe aujourd’hui plus de 18 % de la population active et contribue à hauteur de 18 % au Produit intérieur brut (PIB) du Togo. En 2011, il a été dénombré plus de 42 000 artisans inscrits dans les chambres régionales des métiers.
Selon les données recueillies auprès des services en charge des examens professionnels, plus de 42 000 jeunes artisans sortent chaque année des centres et ateliers de formation avec un diplôme tandis que d’après la CECA, environ 11 000 artisans seulement arrivent à avoir accès aux services financiers offerts par cette institution.
Malheureusement, de plus en plus de jeunes ayant cerné l’enjeu en optant pour l’apprentissage de métiers et la formation professionnelle éprouvent d’énormes difficultés à leur sortie des centres pour leur installation.
Plus encore, ceux qui se battent pour s’installer à leur propre compte sont obligés de fermer prématurément leur atelier ou d’abandonner leur métier par manque de clientèle.
Ainsi, il est courant de constater que nombre de jeunes conducteurs de taxi moto par exemple sont détenteurs d’un diplôme ou d’une attestation de fin de formation dans un domaine donné.
Au nombre des facteurs qui expliquent ce genre de situation, figurent en bonne place, les difficultés d’accès aux financements et le manque d'une culture entrepreneuriale.
Il suffirait, selon les techniciens, de donner un coup de main à ces jeunes pour faire d’eux des génies dans leur domaine.
C'est pour répondre à ce besoin d’accompagnement financier et surtout, dans le souci de donner de l’élan au secteur de l’artisanat afin qu’il occupe toute sa place dans la création de la richesse et la croissance économique du Togo, que le gouvernement à travers le ministère du Développement à la Base a initié en fin d’année 2010 le projet d’appui à l’insertion professionnelle des jeunes artisans.
Le projet a été lancé en 2011 et enregistre déjà 1300 bénéficiaires. Il renferme trois services principaux, à savoir le renforcement des compétences entrepreneuriales, l’équipement et la facilitation de l’accès au microcrédit aux jeunes artisans.
La convention signée a pour objet de permettre à l’État représenté par le ministère du Développement à la Base de mettre à la disposition de la CECA une enveloppe financière de 100 millions de FCFA comme fonds de garantie pour les microcrédits que cette institution accordera aux jeunes bénéficiaires au titre de l’accompagnement du ministère.
« Ce fonds sera renforcé au fil du temps pour atteindre d’ici 2015, au moins 500 millions CFA. Il permettra à la CECA d’octroyer des crédits aux jeunes jusqu’à hauteur de 4 fois le montant de la garantie. Les crédits octroyés aux jeunes dans le cadre de ce fonds bénéficient d’une réduction substantielle du taux d’intérêt arrêté à 14 % dont 9 % perçus par la CECA et 5 % versés sur le compte du jeune et dont il pourra disposer une fois son crédit soldé », a-t-elle soulignée.
compte du jeunes et dont il pourra disposer une fois son crédit soldé », a-t-elle soulignée.