(©Afreepress, Lomé le 4 juil)-
Les trois responsables du Collectif « Sauvons le Togo » ont été auditionnés ce matin par le doyen des juges d’instruction du tribunal de première instance de Lomé, a constaté l’Agence Afreepress.
Les trois avocats sont auditionnés dans le cadre d’une information judiciaire ouverte contre eux à la suite des manifestations organisées par le Collectif Sauvons le Togo les 12, 13, et 14 juin dernier à Lomé, manifestations qui se sont soldées par des « casses et destructions de biens publics et privés ».
Ce mercredi, deux des trois responsables du CST ont été à nouveau auditionnés par le doyen des juges d’instruction à savoir Mes Zeus Ajavon et Jil-Benoit Afangbedji.
Le troisième, Me Adzaré-Kpandé n’a pas pu être attendu sur le fond, a appris l’Agence Afreepress de sources judiciaires. Selon les informations, cette situation est liée à un problème d’inculpation. Contrairement aux deux autres leaders du Collectif, Me Kpandé-Adzaré n’est pas inculpé pour les mêmes événements, rapporte-t-on.
Pour Me Apévon Dodji, l’un des avocats des prévenus, le problème d’inculpation de Me Adzaré-Kpandé s’est posé parce qu’il a été constaté dans le dossier « qu’il n’est pas poursuivi pour les faits survenus les 12, 13, et 14 juin 2012. c’est pour cela que le juge d’instruction a fait renvoyer le dossier sur demain (jeudi) matin pour vérifier ce point là avant que lui, ne soit auditionné sur le fond », a-t-il laissé entendre.
En attendant l’audition du président de la Ligue togolaise des droits de l’Homme (LTDH), l’audition préliminaire a été bouclée pour ses deux camarades de lutte qui sont laissés en liberté.
« Il appartient maintenant au juge de prononcer une ordonnance de non-lieu s’il estime qu’ils ne sont pas coupables ou de les renvoyer devant la Chambre d’accusation s’il estime que les faits sont constitués », indique-t-on dans l’entourage du CST.
Les trois responsables du CST à savoir Me Zeus Ajavon, Jil-Benoît Afangbedji et Raphaêl Kpandé-Adzaré sont officiellement inculpés par la justice togolaise de « complicité de violence volontaire sur la base de l’article 46 du Code pénal et de complicité de dégradation et de destruction de biens publics ».