© Afreepress (le 25 janvier 2013) — Le ministre de la Sécurité et de la Protection civile Yark Damehane, entouré des premiers responsables de la gendarmerie et de la police togolaises a rendu public ce vendredi à son cabinet à Lomé, les « éléments de l’enquête » ouverte par les services de sécurité sur la série d’incendies qui a frappé entre le 10 et le 15 janvier 2013, des marchés du Togo, dont le Grand marché de Lomé.
Selon M. Yark, ces incendies sont l’expression d’une « entreprise criminelle chargée de saper le moral des populations et de mettre à mal l’économie » du Togo. Celui-ci au cours de cette rencontre avec la presse a mis l’accent sur le mode opératoire des « incriminés ». « Entre le 5 et 8 janvier, deux importantes réunions ont été tenues au siège de l’ANC. Au cours de ces réunions auxquelles ont participé Alphonse Kpogo, Jean Eklou, M. Adja lors desquelles ont été décidés ce qu’il fallait faire pour attaquer certains points sensibles de notre pays. Des cocktails Molotov ont été entreposés au siège de l’ANC (Alliance nationale pour le changement), des bidons d’essence et des bombes artisanales ont été entreposés dans le bâtiment du Grand mrché avec la complicité de certains gardiens. Certains ont été interpellés, d’autres sont en fuite », a laissé entendre le ministre Yark Damehane.
Pour le ministre de la Sécurité, dix-sept (17) personnes ont été interpellées pour « l’heure » dans le cadre de cette enquête. Celui-ci n’exclut pas l’interpellation d’autres personnes dans les jours à venir.
Le marché d’Adidogomé, de Sokodé, de Dapaong, les CIB d’Atakpamé et d’Adidogomé à Lomé étaient aussi dans la cible des « criminels », a révélé le ministre d’après qui l’ex-député Manty de l’ANC serait le « recruteur » des exécutants qui devraient mener ces opérations. « M. Manty est activement recherché aujourd’hui. C’est un devoir de tout citoyen de mettre la main sur lui lorsqu'il le trouve. Tous ceux qui composent le CST ont participé à ces opérations. Parmi les jeunes interpellés, il y a un à qui M. Adja a demandé d’incendier des stations d’essence. Ils se sont arrêtés à un million de franc. Naturellement le premier responsable du parti OBUTS c’est Agbéyomé Kodjo, c’est pourquoi il a été demandé la levée de son immunité. Son degré de responsabilité sera déterminé par la justice », a annoncé M. Yark.
Celui-ci a confirmé l’arrestation deux jours après d’un militaire qui, selon lui, a « tenté de mettre le feu à une station d’essence ». « Ce militaire a été interpellé. Pour lui il voulait fumer sa cigarette, mais il fait l’objet d’une enquête régulière par la même commission qui est en train de traiter les autres points », a martelé l’ancien commandant de la gendarmerie pour qui le gouvernement a décidé de « prendre ses responsabilités aussi bien en faisant venir des experts étrangers pour faire des enquêtes qu'en poursuivant les auteurs. Ces experts n’ont fait que confirmer le caractère criminel de ces incendies », a-t-il fait savoir. « Le gouvernement ne lésinera pas sur les moyens pour que les responsables de ces actes soient exposés à la loi et dans toute sa rigueur où qu’ils se trouvent et qui ils sont », a-t-il dit.
Olivier A.