© Afreepress (Lomé, le 2 Oct. 2012) — Les ministres des États africains de la Santé et de l’Environnement ont, en 2008, signé à Libreville au Gabon la « déclaration sur la Santé et l’Environnement en Afrique » dans le but de juguler l’exposition progressive du continent aux catastrophes naturelles liées au changement climatique.
C’est dans la lignée de la mise en œuvre de cette déclaration que les ministres togolais de l’Environnement et des Ressources forestières, Dédé Ahoéfa Ekué et de la Santé, le professeur Kondi Charles Agba ont ouvert lundi au siège de la représentation de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) à Lomé, la 13e session du groupe de travail inter-agence (GTIA) pour l’alliance stratégique santé et environnement pour la formation des experts nationaux.
Pendant cinq jours, les participants auront à faire le bilan de la mise en œuvre de la déclaration de Libreville depuis 2008. « Nous avons déjà fait un premier accord d’États. Les travaux de cette 13e session seront consacrés à ce que chaque État a pu faire en matière de protection de l’environnement, les efforts, les insuffisances et comment amener les États à plus d’ardeur dans ce sens », a fait savoir Dr Lucien Manga, conseiller régional de la protection de l’environnement humain.
Il s’agira pour les experts de faire le point sur les efforts consentis par les États parties à cette déclaration en matière de la qualité de l’eau de boisson, des services d’assainissement, de la qualité de l’air, des vecteurs de maladies, des produits chimiques et des déchets domestiques et industriels.
Pour le Togo, le groupe de travail inter-agence saisira l’opportunité de cette rencontre pour apporter un appui technique au gouvernement dans la mise en œuvre des engagements de Libreville et de Luanda.
À la fin des travaux, il sera mis en place un groupe national de travail composé d’experts nationaux, une analyse de la situation nationale de chaque pays en matière de mise en œuvre de la déclaration sera faite.
Aussi, est-il nécessaire de faire l’estimation des besoins sur la santé et l’environnement en vue de la préparation d’un plan national d’action conjointe.
23 % des décès en Afrique, soit 2,4 millions par an sont imputables à des facteurs de risque évitable à la détérioration de l’environnement.
Pour Pierre M’Pélé, représentant résident de l’OMS au Togo, la santé et le bien-être des populations sont étroitement liés à l’état de l’environnement. « L’état de santé des populations est un des indicateurs essentiels du niveau de développement d’un pays », a-t-il indiqué.
52 pays africains sont signataires de la déclaration de Libreville et de l’engagement de Luanda sur la mise en œuvre de cette déclaration.