(©Afreepress, Lomé le 2 juil)-
Zeus Ajavon, Gil-Benoît Afangbédji et Raphaël Kpandé-Adzaré sont convoqués ce lundi devant le Doyen des juges d’instruction pour répondre de leur responsabilité dans les heurts survenus entre manifestants et forces de l’ordre les 12, 13 et 14 juin derniers, a appris l’Agence Afreepress.
Ces trois responsables du CST devront répondre des charges de complicité de violences volontaires, de destructions et dégradations volontaires de biens publics.
Zeus Ajavon, coordonnateur et défenseurs des droits de l’Homme et ses deux coaccusés avaient été invités le 16 juin par coup de fil du Capitaine Akakpo des Services de Renseignements et d’Investigation (SRI) dépendants de la Gendarmerie nationale où ils furent gardés plus de 24 heures avant de se voir notifier l’ouverture d’une information judiciaire contre eux et par la suite libérés.
Selon une source judiciaire, cette information fait suite aux manifestations organisées par le Collectif « Sauvons le Togo » le 27 avril et les 12, 13 et 14 juin 2012 à Lomé, des manifestations qui avaient été violemment reprimées par les forces de l’ordre faisant plusieurs blessés et des « morts », d’après le CST.
Le meeting que devait tenir dimanche ce collectif au terrain de Béniglato à Lomé a été de même empêché. Dans l’impossibilité de joindre le lieu de la rencontre, les responsables du CST, accompagnés des manifestants ont choisi l’option de la marche afin de se rendre à l’Ambassade de France au Togo pour exprimer de vive voix à cette représentation diplomatique, leur mécontentement.
Mais Ils n’iront pas bien loin, accueillis sur leur parcourt par des jets de grenades lacrymogènes. Ce qui a entrainé à nouveau des heurts entre manifestants et forces de l’ordre dans certaines parties de la ville de Lomé.
Le Collectif « Sauvons le Togo », réclame entre autres, de meilleures conditions dans l’organisation des prochaines élections, l’arrestation et la traduction devant les tribunaux des officiers de l’armée accusés de tortures et le retrait de deux lois votées les 25 et 31 mai par les députés togolais en fin de mandat et qui sont relatives aux élections législatives et locales d’octobre prochain.
Le CST a décliné le 28 juin dernier, une invitation du gouvernement à dialoguer en posant des préalables à sa participation. Ces préalables sont la libération des personnes interpellées lors des manifestations des 12, 13 et 14 juin, la restitution au CST de matériels de sonorisation saisis au cours de ces manifestations et le respect du deuil des familles éprouvées par la perte de proches lors des violences.