(Afreepress, Lomé, le 03 juil)-
La Convergence Patriotique Panafricaine (CPP, opposition) a lors d’un déjeuner de presse vendredi à Lomé, rendu public une déclaration liminaire dans la laquelle le parti a levé le voile sur la situation sociopolitique du Togo, a constaté l’Agence Afreepress.
«La CPP est inscrite dans une philosophie du dialogue irréversible et irrévocable du respect mutuel et du grand pardon », a indiqué Francis Ekon, président national de la CPP
Pour lui, les activités politiques au Togo soient assises sur quatre axes fondamentaux.
« Il faut que les Togolais apprennent premièrement à vivre ensemble et à travailler ensemble, les dirigeants doivent penser à répartir équitablement les richesses de ce pays entre les citoyens. Enfin, chaque Togolais doit imprimer dans ses comportements la culture de la démocratie qui n’est pas réductible à la seule alternance », a laissé entendre M. Ekon.
Après avoir remonté le temps à travers quelques périodes pour montrer en quoi les positions du parti ne sont pas comprises, le président du parti de l’ancien premier ministre Edem Kodjo trouve dans la recomposition du nouveau gouvernement conduit par Ahoomey-Zunu, une aubaine une fois encore non saisie par l’opposition pour sortir le Togo de l’ornière.
«En 1993, à cinq jours de l’élection présidentielle, l’opposition a opté pour son boycott. En 1994, même avec le boycott, elle a pu enregistrer plus de 60% des suffrages exprimés. En 2002, nous avons encore choisi le boycott, laissant la voie libre au RPT de rafler la presque totalité des sièges à l’assemblée, ce qui a conduit au toilettage de la constitution de 1992 et ses acquis. Aujourd’hui, avec la mise en place d’un gouvernement formé des membres de l’UNIR et de l’UFC, les résultats sont connus d’avance. Mais si l’opposition y était, elle pouvait lutter pour avoir les conditions d’une élection juste, équitable et transparente ».
Pour la CPP, l’opposition doit aujourd’hui imaginer une stratégie, une fois dans le gouvernement, pour réussir ce qu’on a toujours voulu.