© Afreepress (Lomé, le 16 mai 2013) — Le Syndicat de l’enseignement du supérieur du Togo (SEST) et le Syndicat national des enseignants du supérieur (SNES) porteront plainte dans les jours à venir contre les auteurs de l’agression sur le campus de l’Université de Lomé de Messan Nouridine, Vice-doyen de la Faculté des Sciences économiques et de Gestion (FASEG), « violemment agressé » par un groupe de manifestants mercredi en marge d’un mouvement d’étudiant à l’Université de Lomé. C’est ce qu’annoncent ces deux syndicats dans un communiqué transmis jeudi à l’Agence Afreepress.
Depuis quelques jours, relève le communiqué « le campus universitaire de Lomé est le théâtre de manifestations violentes d’étudiants ». Cette situation, indiquent le SEST et SNES, a connu une évolution « intolérable ». « Le mercredi 15 mai 2013, entre 12 h et 12 h et demie, alors qu’il dispensait un cours dans l’amphi 1000, M. Messan Nouridine, Vice-doyen de la Faculté des Sciences économiques et de Gestion, a été violemment agressé par un groupe de manifestants qui tentaient de perturber les enseignements », racontent les deux syndicats qui menacent en soutenant que face à cette situation de « violences répétées », dont sont victimes les enseignants, les deux syndicats conformément à leur mise en garde en date du 12 décembre 2012, invitent tous les professeurs à « suspendre tous les enseignements à compter du vendredi 17 mai 2013, jusqu’au retour de la sérénité sur le campus ».
« Le calendrier académique 2012–2013, arrêté par la note de service N° 037/UL/P/SG/2012 de la présidence de l’Université de Lomé, sera strictement respecté sans aucune possibilité de modification quelconque. Nous tenons à rappeler que toutes les unités d’enseignement qui n’auront pas totalisé au minimum huit (8) semaines de cours ne seront pas programmées lors des examens de fin de semestre », martèlent le SEST et le SNES.
Les étudiants des deux universités du Togo manifestent depuis le début du mois de mai contre le retard pris par le gouvernement dans le versement des allocations d’aide et des bourses. Le gouvernement a annoncé mercredi avoir débloqué une partie des sommes dues à ces étudiants en appelant ces derniers au calme et à la quiétude.
Photo archives d'une manifestation d'étudiants à l'Université de Lomé.
Olivier A.