©Afreepress (Lomé, le 18 juil 2012)-
Folly Shantale n’est pas une voleuse comme les autres. Cette dame, d’une cinquantaine d’années se présentant comme ressortissante béninois a trouvé une façon très particulière de detrousser ses victimes, en majorité des commerçantes de nationalité ivoirienne en séjour au Togo pour leurs achats : les droguer afin de les voler.
On rapporte que certaines femmes, victimes de cette méthodes n’ont pas survecu à la suite de cette agression.
Selon le mode opératoire décri à la police par la truande, les victimes sont répérées depuis leur point de départ ou à la frontière entre le Togo et le Ghana ou entre le Ghana et la Côte d’Ivoire. Folly Shantale pour réussir son opération, a pris l’habitude de fréquenter le corridor Abidjan-Lagos. Une fois les victimes répérées et bien ciblées, elle n’hésite pas à monter à bord des bus avec ces dernières et très habillement, elle engage la conversation avec ces dernières. « Elle parle très bien la plupart des dialectes de la Côte d’Ivoire en plus de l’ewé et du français », confie une personne proche d’elle.
Au cours du trajet, elle essaye de mettre en confiance ses futures victimes qui croient avoir trouvé en elle, la personne idéale pour les aider à faire de bonnes affaires à Lomé.
Une fois sur le sol togolais, surtout lorsque le bus arrive en retard à Lomé, Folly Shantale propose à ses amies, des hôtels à moindre coût qui, selon elle, appartiendraient à des frères à elle ou à des amis.
Une fois dans l’hôtel, elle s’arrange pour verser dans l’eau de ses amies ou dans leur nourriture, une drogue qu’elles dénomme « Lézomè », produit qui a le pouvoir d’endormir profondement ces dernières. Folly Shantale peut alors commencer sa sale bésogne qui consiste à dépouiller ses victimes de tous leurs objets précieux qu’elles en plus de sommes d’argent.
Arrêtée à Lomé le 08 juillet 2012 par l’une de ses anciennes victimes, Adja Nana Yolande, Folly Shantale est actuellement incarcérée à la prison civile de Lomé. Elle confie s’être lancée dans ce business criminel par simple envie de vengeance. « J’étais commerçante d’or. Entre temps les gens m’ont truquée et m’ont amenée de faux ors, ce qui m’a fait chuter. Pour rembourser mes dettes, j’ai pensé à cela », a-t-elle déclaré devant l’Officier de Police Judiciaire qui l’a interrogée. Elle dit avoir débuté cette activité depuis 2009. « Ses victimes se comptent par dizaine », relève une commerçante se plaignant d’avoir été sa victime dans le passé.
Mais actuellement, cinq Ivoiriennes ont déposé une plainte contre dame devant les juridictions togolaises et affirment avoir été dépouillées de plusieurs millions de francs.
Ces victimes ont pout noms, Fofana Manousso, Coulibaly Djeneba, Sangari Mariam et Adja Yolande. Elles réclament à leur bourreau, une somme d’environ quinze (15).
Mais voilà, la communauté ivoirienne installée au Togo affirme être en possession d’informations persistantes faisant état de ce que dame Folly Shantale serait sur le point d’être mise en liberté ce mercredi par la justice togolaise sans avoir eu le temps de payer à ses victimes et à la société, sa dêtte.
Selon ces Ivoiriens, le juge en charge du dossier n’a de cesse de recevoir des instructions allant dans le sens de la relaxe de la dame. Le trésors de guerre amassé par dame Folly shantale serait-il en train de faire son oeuvre dans les rangs des juges togolais ? Est-elle coupable d’escroquerie ou d’homicide involontaire ? Voilà des points sur lesquels les autorités judiciaires du Togo et les familles des victimes ne parviennent pas à une entente.
En attendant d’avoir la confirmation de cette mise en liberté, la question reste posée : Folly Shantale usera-t-elle de son trésors de guerre afin de se sortir d’affaire ?
Olivier A.