© Afreepress (Lomé, le 19 sept. 2012) —
L’organisation d’appui à la démocratie et au développement local (OADEL) en collaboration avec le Comité français de solidarité internationale (CFSI) a procédé mardi au lancement de la 7e édition du festival de films documentaires dénommé « AlimenTerre ». C’était au cours d’une cérémonie officielle de lancement organisée dans un grand hôtel de Lomé en présence des représentants du gouvernement, des associations partenaires et d’un grand public, a constaté l’agence Afreepress.
« Quelle alimentation voulons-nous ? Comment est-elle produite ? », c’est le thème retenu pour cette 7e édition de la fête des aliments et produits locaux.
Dans son mot de bienvenue à l’assistance, Tata Amétogninou, président d’OADEL est revenu sur les principaux objectifs qui sont assignés au festival « AlimenTerre » du Togo. Selon M. Amétogninou, le festival vise à donner au public togolais, « les moyens de s’informer et de se forger une opinion sur les enjeux économiques, politiques, sociaux et environnementaux permettant l’accès à une alimentation saine ». L’autre objectif, précise l’orateur, c’est « d’inciter les citoyens à redonner à l’alimentation, sa juste valeur et proposer des pistes d’action individuelles et collectives pour soutenir un système alimentaire plus équitable et plus respectueux de l’environnement ».
La 7e édition du festival de films « AlimenTerre » a indiqué les organisateurs, c’est deux événements en un. La projection de films documentaires sur l’agriculture et l’alimentation durant un mois, et la foire alimentaire faite d’expositions de produits agricoles venues de toutes les régions du Togo.
Le festival de films « AlimenTerre », selon Tata Amétogninou, est constitué d’une série de projection de films documentaires sur l’agriculture et l’alimentation, des films qui « expliquent les enjeux qui entourent les défis liés à l’alimentation ». « Nous organisons également la foire alimentaire parce que lorsqu’on parle des produits locaux, nombreux sont les concitoyens qui ne savent pas qu’il y a au Togo, des personnes qui ont des unités de production et qui produisent des aliments qu’on retrouve dans les super marchés, qu’on envoi même à l’extérieur. Nous voulons leur faire découvrir ces personnes-là », ajoute le président du comité d’organisation.
Pour les résultats attendus à la suite de cette rencontre, les organisateurs mettent l’accent sur la prise de conscience des consommateurs togolais quant à leurs rôles dans l’émergence de l’agriculture togolais. « Nous ne pouvons pas comprendre que le Togo est un pays où 70 % de la population vit en milieu rural, que l’agriculture apporte 40 % à la richesse du pays, mais que ceux qui vivent en milieu urbain, préfèrent consommer des produits importés et envoient leur argent à l’extérieur en laissant la majorité des paysans végéter dans la pauvreté. Nous voulons expliquer aux consommateurs togolais qu’en réalité, nous avons de quoi nous nourrir au Togo et que nos paysans travaillent très bien, mais qu’ils n’arrivent pas à vendre leurs productions qu’il y a des femmes et des hommes qui ont installé des unités de transformation des produits agricoles en denrées nutritionnelles que les consommateurs négligent », martèle le président d’OADEL.
Une invitation a été lancée au public togolais, à « assister nombreux » aux projections de films alimentaires, qui débutent à partir du mois d’octobre et qui sillonneront plusieurs préfectures du Togo, dont la préfecture de Tône.
Le festival de films « AlimenTerre » est animé depuis 12 ans en France par la CFSI et 7 ans au Togo par OADEL avec le soutien des partenaires privés et publics.
Photo: Tata Amétogninou, président OADEL.