© Afreepress (Lomé, le 4 Oct. 2012) — Le quartier d’Amadahomé, banlieue située à une dizaine de kilomètres au sud-ouest de la ville de Lomé s’est réveillé mercredi dans « l’émoi et la consternation ». Raison de cette situation, un immeuble de quatre étages en construction s’est effondré sur quatre ouvriers tuant deux sur le coup.
Selon les témoignages recueillis sur les lieux du drame, l’incident s’est produit aux environs de 3 heures du matin alors que les victimes dormaient encore. D’après une partie des ouvriers ayant pu échapper au drame, l’entreprise chargée des travaux aurait procédé il y a quelques jours, à des travaux de dallage. Mais, dénoncent ceux-ci, « le matériel nécessaire aux travaux n’avait pas été utilisé ».
Les causes du sinistre, selon les services gouvernementaux, demeurent jusqu’à alors « inconnus ». Le président de l’Ordre national des Architectes du Togo (ONAT), Nicolas Kossi Akidjetan, avance quant à lui des « hypothèses » portant sur le « dosage du ciment » et la qualité des fils de fer utilisés dans la construction. « Le ciment n’est pas dosé, les fils de fer utilisés pour le béton ne sont pas ceux convenables à un immeuble de ce genre, les fondations ne sont pas stables, rien n’a été respecté au plan architectural », a-t-il dénoncé, préférant toutefois attendre les résultats de l'enquête pour être situé.
Quelques heures après le drame, le responsable de l’entreprise chargée des travaux et ses maîtres maçons, ont été appréhendés pas les forces de l’ordre afin de « répondre de leur responsabilité » dans cet accident.
L'Ordre national des architectes du Togo n'a de cesse de dénoncer le refus des Togolais de faire appel aux services d'architectes qualifiés dans la construction de leurs maisons.