© Afreepress (Lomé, le 15 mars 2013) — Le ministre de la Sécurité et de la Protection civile, Yark Damehane a tenu vendredi une rencontre avec la presse à son cabinet sis sur la rue de Locam à Lomé. Plusieurs sujets ont été au menu des discussions. Dans un premier temps, le Colonel Yark Damehane a abordé le sujet qui tient le plus à cœur aux journalistes à savoir celui relatif à la répression de la manifestation des journalistes de jeudi dernier, répression ayant occasionné un blessé grave.
« Tous nos regrets aux journalistes. Les enfants d’une même mère se disputent parfois », a lancé l’ancien patron de la gendarmerie à l'endroit de la presse présente qui a souhaité un « prompt rétablissement aux blessés ». Celui-ci a promis que des enquêtes seront menées afin de situer l’opinion sur les responsabilités.
Abordant le deuxième sujet qui constitue le réel objet de la convocation de la presse, le ministre de la Sécurité a dévoilé une série de mesures prises par son département afin de « lutter efficacement contre l’insécurité » au Togo. « Dans le souci d'optimiser la couverture sécuritaire du pays et rendre les services de sécurité plus accessibles aux populations, certaines mesures pratiques ont été prises. Il s'agit de la réorganisation du déploiement de la police nationale et la mise en service d'un numéro d'urgence le 115 », a indiqué en préambule le Colonel Yark.
À compter du 15 mars 2013, a annoncé le ministre Yark Damehane, le numéro 115 sera fonctionnel. « Dorénavant quelque soit le lieu où vous vous trouvés, vous pouvez joindre la gendarmerie pour venir à votre secours, il s’agit d’un numéro pour lequel l’appelant ne paye rien », a souligné le propriétaire du portefeuille de la Sécurité. Celui-ci a également laissé entendre que les numéros 115 et 172 sont toujours fonctionnels. Un autre numéro, le 118 utilisable en cas d'incendie est pour l'instant mis seulement à la disposition des populations de Lomé et Kara. Concernant ce même numéro, le ministre a fait savoir qu'il pourra être utilisé partout au Togo. Lorsque l'appelant se trouve dans une autre préfecture son appel sera reçu au commissariat ou à la brigade de gendarmerie du chef-lieu de la préfecture d'où il émet, a expliqué M. Yark.
De nouveaux commissariats d’arrondissements ont été également créés depuis Lomé jusqu’à Cinkassé. Neuf [9] arrondissements de police sont créés à Lomé et plusieurs autres à Kara, Sokodé, Kpalimé, Aného, Dapaong. « Dorénavant, en plus du commissariat central, la ville de Lomé est organisée en neuf commissariats d'arrondissement de police dont trois nouvellement créés à Atakpamé, Sokodé et Kara », a annoncé le ministre de la Sécurité et de la Protection civile. Les brigades de gendarmerie et les commissariats de police des chefs lieu des préfectures seront quant à eux accessibles aux numéros 117 et 172, ont martelé les responsables du ministère de la Sécurité. Une nouvelle unité, baptisée compagnies républicaines d’intervention est aussi mis en place pour la lutte contre l'insécurité.
En septembre 2007, le Togo avait mis en place une opération dénommée « Araignée » chargée de lutter contre l’insécurité au Togo. C'est cette opération qui est en train d'être renforcée, a soutenu le Colonel Yark Damehane.
Olivier A.