© Lomé, (le 29 novembre 2012)- «L’Eglise Adventiste du 7ème en appelle ouvertement au chef de l’Etat et au premier ministre garants du respect des lois, et de l’application de la justice au Togo afin que le pasteur Dos Anjos Monteiro soit reconnu innocent et immédiatement libéré ainsi que ses co-accusés ». Cette demande a été faite ce jeudi par le pasteur Guy F. Roger, président de l’Union du Sahel, une union des églises Adventistes du 7ème jour d’Afrique de l’Ouest au cours d’une rencontre que les responsables de cette église ont eue avec la presse, rencontre destinée à expliquer la situation aux hommes de média.
Le pasteur Guy F. Roger a saisi l’occasion de cette sortie médiatique pour interpeler les « hautes autorités du Togo » afin qu’une suite favorable soit réservée au cas Dos Anjos Monteiro et ses trois co-accusés appréhendés depuis plus de huit (8) mois pour « homicide volontaire, complicité d’homicide et de groupement de malfaiteurs » par Simlya Kossi Kpatcha, présumé auteur d’une vingtaine de crimes « odieux commis sur des jeunes filles» à Lomé courant septembre 2011 et février 2012.
« Il n’est pas pensable », a dit le pasteur Guy Roger, qu’un pasteur et de « surcroit étranger » qui a été appelé sur la base de sa moralité et qui exerce le ministère pastoral depuis trente ans sans histoire, ait pu commettre au Togo un fait qui mettrait en péril, l’identité, la notoriété et la réputation de son église. « Nous avons du mal à penser que cette affaire est vraie, a-t-il avancé
L’église Adventiste du 7è jour a confié avoir entrepris des démarches « permanentes » et « fréquentes » envers les autorités togolaises depuis le début de l’affaire pour leur exprimer son « désaccord » par rapport aux accusations qui sont portées contre un membre de cette église, surtout, martèle-t-elle, que « celui qui accuse n’est crédible ».
L’église soutient qu’il serait « impensable » que ce soit sur la base des seules déclarations de Simlya que les personnes arrêtées sont détenues près de neuf mois « sans preuve » qualifiant au passage, les aveux du présumé auteur de ces crimes de « douteux et incohérents ». « De l’avis des experts, Simlya répond au besoin de simulation et a une tendance aux mensonges pathologiques, et fait preuve d’une absence de morale et de remords », a ajouté le responsable de l’Union du Sahel.
A ces caractères, a-t-il poursuivi, s’ajoutent « le vol, la tricherie et les actes antisociaux et dyssociaux ». « La décision revient au juge d’instruction. Nous attendons que le juge d’instruction reconnaisse que le dossier est vide », a plaidé M. Guy.
Il faut rappeler que le président mondial de l’Église Adventiste du 7ème jour, le pasteur Ted N. C. Wilson de passage au Togo du 15 au 18 novembre, n’avait pas pu rencontrer les premiers responsables du pays contrairement à ses souhaits.
Une série de meurtres « odieux » et qualifiés de rituels par les médias avait frappé la banlieue d’Agoé et ses environs entre fin 2010 et début 2012 faisant plus d’une dizaine de jeunes filles mutilées de leurs parties génitales. La gendarmerie mettra plus tard la main sur un présumé auteur des faits en mars 2012. Kossi Kpatcha Simlya, d’après les enquêtes, citera les noms de certaines personnes dont celui du pasteur Dos Anjos Monteiro et de Bruno Amah qui sont aussitôt arrêtés et incarcérés depuis lors.
L’Église Adventiste du 7è jour a toujours clamé l’innocence de ces personnes et demande leur libération à défaut de « preuves irréfutables » pesant contre eux.
Telli K.