©Afreepress, (Lomé le 26 juil 2012)-
Le Syndicat national des Praticiens Hospitaliers du Togo (SYNPHOT) a tenu ce jeudi à Lomé, une conférence de presse d’explication sur ses revendications et a menacé de durcir la voix si « les choses n’évoluaient pas positivement », a constaté l’Agence Afreepress.
Cette rencontre avec la presse fait suite à un bras de fer qui commence à s’instaurer entre le syndicat de David Dossey et le ministère de la Santé portant sur la rémunération des agents émargeant sur le budget des Comités de gestion des structures de soins (COGES).
« Le secteur de la santé vit à nouveau des moments difficiles. Cette situation qui risque de s’aggraver nous impose de vous exposer clairement et en toute franchise les raisons ayant conduit le Syndicat national des praticiens hospitaliers du Togo (SYNPHOT) à se faire, une fois encore, le porte-voix des milliers de travailleurs du secteur émargeant aux budgets communautaires (COGES, préfecture, commune) et qui vivent des conditions d’une précarité extrême », a déclaré Dr Atchi Walla dans une déclaration liminaire rendue publique ce jeudi.
Allant dans le vif du sujet, les responsables du SYNPHOT ont laissé entendre que les agents qui émargent aux budgets communautaires sont des agents souvent recrutés par les communautés pour répondre à un besoin de compétence au sein de leur structure. D’après le syndicat, ces agents sont des « Togolais disposant de diplôme d’état et qui mettent leur compétence au service d’une communauté ». Pour ces raisons, souligne le SYNPHOT, ils méritent d’être traités au même pied d’égalité que leurs collègues émergeant sur le budget général de l’État ou sur les budgets autonomes des hôpitaux.
«Ces personnes sont rémunérées en fonction des moyens financiers de la communauté pour laquelle elles travaillent. Ces personnes ont été prises en compte dans le payement des appoints annuels de 2008, 2009 et 2011 », a rappelé au cours de la rencontre, Pr David Dosseh qui a invité les autorités à respecter leur engagement.
Les médecins ont tenu à mettre en garde le gouvernement face aux conséquences fâcheuses que pourrait entrainer sa volonté d'écarter les agents émargeant sur le budget des COGES, du bénéfice des appoints annuels. «La base souhaite un changement de stratégie et veut exercer beaucoup plus de pression sur le gouvernement. Nous savons les difficultés que cela engendre. Nous ne voulons pas arriver à cette solution et nous sommes ouverts à la négociation, nous faisons preuve de bonne foi et nous attendons que nos interlocuteurs fassent de même », a ajouté le président du SYNPHOT.
Le syndicat exige également de l'État, les audits des structures sanitaires et réclame que le gouvernement clarifie sa position sur la question du statut du personnel de santé au Togo.