La Convention démocratique des peuples africains (CDPA) a quitté ce mardi la table des discussions ouvertes hier par le Premier ministre Gilbert Houngbo sur les modifications du code électoral, a constaté l’Agence Afreepress.
Les discussions qui se sont poursuivies cet après-midi à la Primature ont permis à la formation de Léopold Gnininvi de faire des observations sur le document qui leur avait été transmis hier par le gouvernement.
Les observations de la CDPA vont au-delà du code électoral. Elles concernent le mode de scrutin devant être retenu pour les élections législative et présidentielle mais aussi, la modification de la constitution.
« Nous avons fait observer que nous étions mal à l’aise pour discuter de réformes électorales sans avoir clarifier les questions relatives au découpage électoral et à la liste électorale », a déclaré Mme Brigitte Kafui Adjamagbo-Johnson à la sortie de la salle des débats.
Pour la CDPA, il aurait fallu que la réforme du code électoral s’inscrive dans une démarche globale qui part des réformes institutionnelles et constitutionnelles mises en veille.
Mais à l’UNIR de Faure Gnassingbé, on n’est pas du même avis. Pour le représentant du jeune parti, point n’est besoin d’aborder au préalable des questions qui relèvent de la constitution. « La révision de la Constitution relève des prérogatives des 2/3 des députés de l’Assemblée nationale. Pour le moment il faut mettre l’accent sur ce qui peut être fait pour que nous ayons à des élections législatives de façon transparentes et apaisées. Toutes les autres questions nous pouvons les reporter pour les discuter après », a déclare Foli-Bazi katari de l’UNIR.
Face à ces divergences de vue, la CDPA a préféré quitter la table des discussions. « La CDPA ne veut pas se prêter à un jeu qui aboutirait à faire des réformes bancales comme nous avons eu à le faire par le passé, des réformes qui ne rendent pas service à notre peuple », a fait savoir Mme Brigitte Adjamagbo Johnson.
Néanmoins la formation de Léopold Gnininvi laisse la porte ouverte à un retour prochain. « Nous sommes disposés à retourner si la raison revient », confie-t-on à la CDPA.
L’ANC, le CAR, l’OBUTS et le PRR ne participent pas aux discussions.