© Afreepress (Lomé, le 12 Sept. 2012) —
La Convergence patriotique panafricaine (CPP) de Francis Ekon a appelé mardi les acteurs de la vie politique togolaise « à donner une chance au dialogue ». Cette déclaration est faite au lendemain de l'ouverture par le premier ministre Séléagodji Ahoomey-Zunu, de discussions inter-togolais, discussions auxquelles certaines formations politiques de l'opposition ont refusé de participer.
Dans une déclaration rendue publique, dont Afreepress a obtenu copie, le parti de Francis Ekon exprime sa foi et conviction dans les « vertus du dialogue », qui, dit-il, s'imposeront « tôt ou tard à tous ».
En vue de donner un sens à ce nouveau dialogue, pense la CPP, il faut au prime abord « faire un bilan exhaustif des conclusions et recommandations des différents dialogues sur les cinq dernières années, celles qui ont été mises en application, celles qui ne l’ont pas été, ainsi que les points en suspens qui restent à discuter ».
Enfin, cette formation politique rappelle à la classe politique que « la solution au problème togolais exige des acteurs politiques une vision globale intégrant des facteurs aussi importants que la réconciliation nationale, une justice sociale, une meilleure répartition des ressources nationales, la lutte contre l’impunité qui ne peuvent se passer du dialogue ».
Le dialogue, selon la déclaration de la CPP, « demeure actuellement le plus sûr moyen d’offrir au Togo de nouvelles chances ».
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L’incontournable dialogue
À nouveau, notre pays se trouve à un moment crucial de son histoire politique. Une nouvelle étape se présente afin de mesurer la détermination, du moins la volonté des acteurs politiques à chercher une solution durable à la situation d’incompréhensions qui bouscule la vie quotidienne des Togolaises et des Togolais.
Face à une scène politique en clair-obscur, le destin de notre pays semble se jouer entre le refus du dialogue et l’invitation au dialogue : un jeu d’accordéon qui obère et retarde les efforts pour la réconciliation nationale et le développement de notre cher pays.
Malheureusement, l’instauration de la démocratie, le fonctionnement régulier des institutions, la croissance économique en souffrent et les populations vulnérables en payent le prix cher.
Les populations sont confuses devant ce choix qui enferme dans le passé, répète les mêmes erreurs, et rate de donner de nouvelles chances à notre pays.
L’argument brandi par certains pour s’éclipser devant le dialogue est le nombre pléthorique déjà enregistré ; d’autres par contre considèrent que c’est très relatif.
À la CPP, nous restons convaincus des vertus du dialogue qui tôt ou tard, finit par s’imposer à tous.
Pour une démocratie apaisée, la CPP rappelle que la solution au problème togolais exige des acteurs politiques d’avoir une vision globale intégrant des facteurs aussi importants que la réconciliation nationale, une justice sociale, la lutte pour une justice juste, une meilleure répartition des ressources nationales, la lutte contre l’impunité qui ne peuvent se passer du dialogue.
Ces facteurs sont les seuls à même d’éviter la déliquescence du pacte social. Eux seuls doivent nous amener à rompre avec conviction passéiste qui confond la recherche de compromis avec la compromission.
Si la démocratie est un système politique perfectible, l’essentiel pour les acteurs politiques n’est pas de donner sens au dialogue afin de pouvoir augmenter les chances de réussite de leurs revendications ?
De bien faire comprendre le bien-fondé de leurs actions et de négocier de la manière la plus convaincante possible ?
Ne perdons pas de vue que le dialogue est aussi un moteur de l’exigence démocratique. Un moyen devant développer le sens de la concertation et l’esprit des échanges.
Le déficit de dialogue qui nous conduit à des positions désespérées comme l’appel à l’insurrection est toujours source d’incompréhensions.
Pourquoi ne pas faire confiance au dialogue, s’il demeure actuellement le plus sûr moyen d’offrir au Togo de nouvelles chances ?
Pour donner un sens à ce nouveau dialogue, ne serait-il pas souhaitable de faire un bilan exhaustif
— des conclusions et recommandations des différents dialogues sur les cinq dernières années, celles qui ont été mises en application, celles qui ne l’ont pas été, ainsi que les points en suspens qui restent à discuter ?
En tout cas, le moment ne serait-il pas venu de réexaminer courageusement le chemin parcouru ?