(©Afreepress.info/ Lomé, le 28 mai)-
Les semaines passent et se ressemblent quasiment pour l’Union des forces de changement (UFC) qui a débuté depuis février 2012 des tournées de sensibilisation et de prise de contact à travers les préfectures et cantons du Togo. Après les préfectures de Zio, de l’Est-Mono, des Lacs, de l’Oti, de Vo, le Bureau exécutif de l’UFC, dirigé par son président national Gilchrist Olympio, était les samedi et dimanche derniers dans le Kloto (150 km à l’Ouest de Lomé). Ce déplacement a permis à Gilchrist Olympio et à sa délégation de rencontrer les militants et sympathisants du « détia » qui résident dans cette partie du pays avec qui ils ont eu des échanges qualifiés de « fructueux et conviviaux », a constaté l’Agence Afreepress.
C’est aux environs de 11 heures 30 que le convoi accompagnant le président national de l’UFC arrive sur la place publique de Kpélé Adéta, accueilli par la foule aux cris de « Détia yé looo, Eyékpoeléyi (c’est seul le palmier que nous soutenons) ».
L’honneur est revenu à Djimon Oré, 3ème Vice-président de l’UFC et ministre de la Communication dans le gouvernement togolais de livrer le message de la délégation de l’UFC à la population de Kpélé Adéta.
Celui-ci a, au cours de son intervention, fait le point sur la vie politique du parti dont il est membre et a estimé que l’UFC a grandement contribué à l’apaisement du climat politique et social au Togo et au rayonnement du pays dans le concert des nations. « Le seul Togolais qui s’est le plus sacrifié pour ce pays, c’est bien Gilchrist Olympio. Si aujourd’hui, les chefs traditionnels acceptent de s’afficher publiquement à un meeting de l’opposition, c’est que les choses ont beaucoup évolué au Togo », a tenu à souligner Djimon Oré qui précise que « de tous les partis politiques du Togo, l’UFC est le mieux organisé et le plus serein pour faire face aux échéances électorales à venir ».
Il s’est réjoui des « crises qui ont secoué l’UFC » il y a quelques années et a fait savoir que c’était au tour des autres formations politiques de faire l’amère expérience d’une mutation.
Pour finir, Djimon Oré a appelé les populations de Kloto et des préfectures environnantes à voter massivement pour l’UFC lors des élections à venir, leur demandant d’accorder au parti « Jaune », l’ensemble des sièges offerts à la préfecture de Kloto et de ses préfectures sœurs. « Il y aura alternance au Togo à la manière sénégalaise et non à la manière ivoirienne car au Togo comme en France, les partis se trouvant aux extrêmes n’ont pas de place ».
A Danyi-Apéyémé, localité située à une trentaine de kilomètres de la ville de Kpalimé, Gilchrist Olympio, a quant à lui, promis d’apporter le développement et la prospérité aux populations. Le président national de l’UFC a insisté sur la nécessité pour le gouvernement togolais de relancer la filiaire agricole dans cette région du Togo.
La construction de routes, d’ouvrages d’adduction d’eau, l’électrification de ces localités et la prise en compte de leurs besoins dans les politiques de développement du gouvernement ont été également au menu des discussions.
L’UFC est l’un des premiers partis politiques crées par l’opposition togolaise dans les années 90. Pendant longtemps cette formation politique a opposé une résistance frontale au régime de Gnassingbé Eyadema puis de son fils, Faure Gnassingbé. Mais en 2010, le parti décide de changer de fusil d’épaule et opte pour une politique de collaboration et de dialogue avec les autorités togolaises. Une décision qui va précipiter la scission du parti de Gilchrist Olympio.
Les partisans de la ligne dure, créent à la fin 2010, l’Alliance nationale pour le changement (ANC), dirigé par l’un des fidèles lieutenants de Gilchrist Olympio, Jean-Pierre Fabre.