© Lomé (le 20 décembre 2012) — Le rond-point de la Colombe de la Paix a été pris d’assaut ce jeudi dans la matinée par une « horde » de femmes toutes de rouge vêtues avec sifflet à la bouche et des strings et caleçons portés à même des pantalons et shorts, a constaté sur place l’Agence Afreepress.
Ce regroupement de femmes répond à l’appel lancé aux « femmes togolaises » par le Collectif « Sauvons le Togo – CST — » à manifester pour « dénoncer la gestion catastrophique faite du pays par le pouvoir en place ».
Dans une déclaration rendue publique le 16 décembre dernier au cours d'une conférence publique tenue au siège du CACIT à Lomé, le CST avait fustigé « l’instrumentalisation par le régime des associations féminines censées défendre les intérêts des femmes, l’arrestation et l’exclusion des étudiants des Universités du Togo, et surtout l’escroquerie et le vol organisés dont se rendent coupables les services des Impôts et de la Douane ». C'est contre tous ces « maux », ont confié certaines manifestantes ce jeudi à l’Agence Afreepress, que « les femmes du Togo sont sorties pour crier ras-le-bol ».
Un bras de fer s’est installé entre les femmes du CST et le ministère de l’Administration territoriale et des collectivités locales concernant l’itinéraire à suivre par la marche de ce 20 décembre. Dans un communiqué rendue public mardi, le ministère dirigé par Gilbert Bawara avait interdit aux manifestantes, le passage au rond-point de Déckon qui, selon le ministre, est « un centre hautement commercial ». Interdiction que réfutent les organisatrices de cette manifestation qui tiennent de leur côté, à fouler du pied l’asphalte de la place Déckon.
Olivier A.