© Afreepress (Lomé, le 13 mai 2013) — L’ancien président de la Cour Suprême du Togo démit de ses fonctions en juin 2012 à la suite d’une décision qu'il a prise accordant la liberté provisoire sous caution à l’homme d’affaires togolais Bertin Sow Agba incarcéré dans l’affaire dite “d’escroquerie internationale”, vient d’être nommé à la Cour de justice de l’UEMOA sur proposition de l’État togolais.
C’est ce que rapporte le site d’information togoinfos généralement bien instruit des indiscrétions au sein du gouvernement.
Nommé en 2008 président de la Cour Suprême du Togo, Abalo Pétchélibia (photo) a fait parler de lui en septembre 2011 en présidant le procès Kpatcha Gnassingbé et en condamnant à des peines allant de trois mois à 20 ans d'emprisonnement la plupart des accusés alors que ceux-ci réclamaient leur remise en liberté pour cause de “torture” subie à l'Agence nationale de renseignement (ANR).
“Des témoins des faits ont indiqué à l’époque que durant toute la semaine du procès, Abalo Pétchélibia prenait son café tous les matins au Palais de la présidence avant de se rendre au Palais de justice pour ouvrir les audiences. Mais il a suffi qu’il prononce le verdict qui lui a été amplement dicté par les officines obscures de la Présidence de la République, pour que les portes de ce palais lui soient subitement fermées. Sans doute pour effacer les soupçons de son affinité avec le palais”, relate togoinfos.
L’homme était replié depuis à Kouméa, son village natal, où il passait le clair de son temps avec les paysans du quartier de Loou où il a bâti une somptueuse villa qui lui sert de résidence.
Abalo Pétchélibia a été plusieurs fois président de la Commission électorale nationale indépendante (CENI).