(©Afreepress, Lomé le 30 juin)-
Quelques heures avant la fin de leur mandat, les députés togolais ont posé un acte salutaire pour le bien-être des familles en adoptant ce jeudi, la loi modifiant le code des personnes et de la famille, code dont la première version a été adoptée depuis 1980 et qui renferme en son sein, des dispositions à caractère discriminatoires à l’égard des femmes et des enfants.
Il a fallu deux audiences aux députés pour voter à l’unanimité les 734 articles de cette loi modifiant le code togolais des personnes et de la famille. La ministre Ibrahima Méimounatou de la Protection de l’enfance qui a assisté au vote, s’est félicitée de l’adoption de cette loi qui vient remettre de l’ordre dans les familles. « C’est la fin de la spoliation des veuves et des orphelins », s’est-elle enthousiasmée à l’issue du vote.
Ce vote propulse le Togo au rang des nations respectant leurs engagements internationaux portant sur un certains nombre d’instruments juridiques relatifs à la protection et à la promotion des droits de l’Homme, en particulier ceux des femmes et des enfants.
« Ce code accorde une place importante à la femme et à l’enfant. Nous pouvons vous citer quelques exemples. Nous pouvons faire référence aux articles qui donnaient une liberté de choix d’option dans le mariage. Dans l’ancien code, lorsque vous choisissez la monogamie, et que vous n’avez pas pris le soin de rénoncer à la coutume, c’est que cette coutume-là pourra s’appliquer à votre conjoint lorsque vous ne serez plus là », a indiqué Mme Ibrahima qui a vivement exprimé sa joie de voir « le lévira et tous les traitements dégradents faits aux femmes à la mort de leur mari» prendre fin.
Le nouveau code oblige également le conjoint disposant d’enfants naturels à informer son épouse avant ou dans le mariage au risque de voir ces enfants être déshérités en cas de décès de leur géniteur.