© Afreepress (Lomé, le 28 août 2012) —
Après plusieurs mois de bras de fer entre le Syndicat national des praticiens hospitaliers du Togo et les autorités en charge de la santé relatif
à la gestion financière des agents émargeant sur le budget dit des « COGES », un accord de principe vient d’être trouvé pour une sortie de crise. Une cérémonie officielle de signature de cet accord s’est tenue mardi à la salle de conférence du Centre hospitalier universitaire Sylvanus Olympio de Lomé, a constaté une équipe de l’agence Afreepress.
Cet accord intervient dans le cadre des discussions entamées entre le ministère de la Santé et le Synphot, discussions placées sous l’égide d’un groupe de contact composé de professeurs en médecine, de directeurs de centres hospitaliers dont la mission était de faciliter les discussions entre les deux parties en vue de trouver une solution à la crise née du refus des autorités de poursuivre le versement des appoints annuels de 180 000 F CFA aux agents des COGES.
Ont pris part à cette cérémonie, le ministre de la Santé, les Professeurs Charles Kondi Agba N’Dakena Koffi, président du groupe de contact et Dr Atchi Walla, membre du bureau du Synphot.
À cette occasion, le ministre Charles Kondi Agba a rendu un « hommage mérité » aux membres du groupe de contact qui ont permis un rapprochement entre les deux parties. Celui-ci s’est félicité de l’entente intervenue entre le Synphot et le gouvernement et a dit toute sa joie d’avoir pu éviter aux populations togolaises, les désagréments d’une grève dans les hôpitaux. Celui-ci a rendu.
Pour sa part, M. Walla, représentant le Synphot à cette rencontre, a exprimé sa reconnaissance au groupe de contact et a laissé entendre que « c’était très important de se retrouver pour discuter et trouver un terrain d’entente ».
« Nous avons pu entamer des négociations qui ont abouti à un accord. C’est cette cérémonie de signature qui scelle l’entente entre le gouvernement et le bureau du Synphot. Je salue l’esprit d’ouverture aussi bien du Synphot que des responsables du ministère de la Santé. Nous espérons que nous connaitrons une longue période de calme et de quiétude dans les hôpitaux », a indiqué de son côté, le président du groupe de contact.
Tour à tour, les responsables des deux parties ont paraphé et signé le document final attestant de cette entente intervenue entre les deux parties. Le document a été signé, côté gouvernemental par le ministre Charles Kondi Agba et côté Synphot, par Docteur Walla Atchi.
Cet accord intervient suite à un préavis de grève lancé par le Synphot pour les 16 et 17 août 2012. Le syndicat des praticiens hospitaliers du Togo exigeait du gouvernement, le payement aux agents émargeant sur les budgets COGES, communaux et préfectoraux de montant de primes de risque et de contagion, le versement de tous les contractuels émargeant sur tout autre budget en dehors du budget général, à la fonction publique, l’extension des opérations d’audits aux autres formations sanitaires, l’adoption des statuts généraux de la fonction publique pour permettre au corps de la santé d’accéder à un statut particulier.
Dans l’accord intervenu ce mardi entre les deux parties, il est dit que « tous les agents inscrits sur la liste des COGES recrutés jusqu’au 31 décembre 2008 recevront leur prime pour l’année 2012 payée par le gouvernement sans aucun critère d’éligibilité au plus tard le 31 octobre 2012 ».
Tous les agents des COGES recrutés pendant les années 2009, 2010, 2011 et 2012, après vérification des diplômes, de présence effective au poste et de contrat de travail, précise l’accord, seront payés pour l’année 2012 par les COGES. « Cependant, si un COGES n’a pas de moyens, ses agents seront payés par leur hiérarchie.
Sur le second point des exigences du Synphot, il a été convenu que le gouvernement organise un concours de recrutement des agents de la santé. « Une note de pondération correspondant à 5 ans d’expérience professionnelle sera octroyée aux agents contractuels », indique l’accord.
Pour le troisième point, le gouvernement a demandé au Synphot de patienter jusqu’au 31 décembre 2012. L’accord indique également que « toutes les formations sanitaires seront auditées en dehors de celles où cela a déjà été fait ».
Photo de la signature de l’accord.