©Afreepress-(Lomé, le 26 novembre 2015)-Comment peut-on jouir pleinement des libertés, quand le rôle et la place des femmes dans les médias, tout comme dans les sphères politiques dans les pays francophones sont encore faibles ?
C’est l’une des nombreuses questions qui a réuni ce jeudi à Lomé plus de deux cents (200) journalistes de la télévision, de la radio, de la presse écrite ou en ligne venus de 33 pays francophones lors des 44èmes Assises de l’Union de la presse francophone (UPF).
Pendant trois (3) jours, les nouveaux enjeux des médias et les défis de la corporation seront analysés autour du thème : « la place des femmes dans les médias francophones.
Les travaux de ces assises, 3ème du genre au Togo après celles de 1980 et de 2005, ont été lancés par le chef du gouvernement togolais, Komi Sélom Klassou, en présence d’éminentes personnalités politiques, administratives, religieuses et traditionnelles aux rangs desquelles, l’Ambassadeur de France au Togo, Marc Fonbaustier et le Chef de la Délégation de l’Union européenne au Togo, Nicolas Martinez-Berlanga.
« Nous aurons à discuter au cours de cette rencontre de la place des femmes dans les médias, leur influence. Les questions comment qui fait les médias et pour qui, quelle image de la femme véhiculée par les médias, et comment améliorer l’image des femmes dans les médias seront amplement abordées », a indiqué le président de l’UPF, section Togo, Peter Dogbé.
Pour le ministre chargé de la Communication, Guy Madjé Lorenzo, il est heureux que la question liée à la problématique du rôle et de la place de la femme dans les médias soit au menu de la rencontre de Lomé. Il s’est dit convaincu que les participants prendront en compte les nombreuses pesanteurs aussi diversifiées que communes à l’ensemble de l’espace francophone.
Dans son intervention, le Premier ministre Komi Sélom Klassou a indiqué que les assises de Lomé constituent un « terreau fertile » et offrent un cadre idéal pour plancher sur cette question qui est devenue un enjeu de la lutte contre les inégalités femmes-hommes dans l’ensemble des pays francophones.
« Même si la profession a commencé à se féminiser ces dernières années comme on le voit d’ailleurs au Togo, force est de constater que les stéréotypes sont encore présents. Ceci demande que l’on offre beaucoup d’opportunités aux femmes en matière de formation, de recyclage et de renforcement de capacités managériales », a-t-il insisté.
Plusieurs panels seront également au menu de ces 44èmes assises de l’UPF, notamment « journaliste ou femme journaliste », « femme journaliste dans les zones de crises », « femme journaliste dans l’espace francophone : avancées et obstacles à l’égalité ».
Joseph A.