(©Afreepress.info/ Lomé, le 16 mai)-
Une délégation du Comité d’action pour le renouveau (CAR, opposition) conduite par son président national, Me Paul Dodji Apévon a eu une séance de travail ce mercredi avec le Premier ministre Gilbert Fossoun Houngbo dans les locaux de la primature, siège du gouvernement, a constaté Afreepress.
Les discussions ont tourné autour des revendications du parti des déshérités portant sur le découpage électoral et le projet du gouvernement de coupler les élections législatives à venir avec les communales en laissant de côté les préfectorales. « Nous avons discuté avec le Premier ministre du problème de découpage électoral et de manière plus précise sur les sièges qu’on a enlevés à certaines préfectures du Togo », a confié à la presse Me Dodji Apévon au sortir de la rencontre.
Le CAR estime, a poursuivi Me Apévon, « qu’il n’est pas normal que des préfectures soient allées aux élections plusieurs années auparavant avec des acquis et que brutalement sous le prétexte d’un nouveau redécoupage on puisse leur enlever ces sièges. C’est le cas de Yoto et de l’Amou. Nous avons dit que les populations de ces localités ne pourront pas supporter cette injustice. Nous avons alors appelé à des marches et manifestations dans ces préfectures et c’est pour cette raison que le Premier ministre nous a rencontrés ».
Sur les deux points inscrits à l’ordre du jour, le Premier ministre Gilbert Fossoun Houngbo, qui était entouré pour la circonstance de Pascal Bodjona, ministre de l’Administration Territoriale, a promis à la délégation du CAR de transmettre ses revendications au Conseil des ministres pour discussions. « Il nous a dit qu’il n’avait pas pour l’instant une solution et nous a demandé d’attendre que le Conseil des ministres se retrouve pour en débattre ».
Sur la question du couplage des élections communales avec les législatives, le CAR soutient que l’effort que autorités togolaises peuvent faire un effort pour coupler les législatives aux communales et aux préfectorales. Toute autre solution relèverait de la mauvaise foi, fait savoir le parti.
Le gouvernement togolais en ce qui le concerne, soutient que « c’est pour des raisons de prudence qu’il faut tout d’abord coupler les élections législatives aux communes en laissant de côté les préfectorales ».
« Nous disons que connaissant ce pays, on risque de ne plus organiser les élections préfectorales une fois les élections législatives et communales passées. Nos manifestations sont maintenues jusqu’au jour où nous allons apprendre que le gouvernement a décidé de revenir à de meilleurs sentiments », a fait savoir Me Apévon.