© Afreepress (Lomé, le 7 avril 2016)-Le nouveau président de la République béninoise, Patrice Athanase Guillaume Talon n’a pas de temps à perdre, surtout qu’il a un seul mandat de cinq (5) ans à faire à la tête du Bénin.
Quelques heures après sa prestation de serment, il a rendu public son premier gouvernement composé de 21 ministres dont trois (3) femmes et deux (2) ministres d’Etat qui ne sont autres que ses adversaires au premier tour de l’élection présidentielle, à savoir l’ancien Premier ministre, Irénée Koukpaki et l’ancien Président de la Banque ouest africaine de développement (BOAD), Abdoulaye Bio Tchané.
Ce premier gouvernement d'après l'ère Thomas Boni Yayi prend fonction avant 18 heures ce jeudi.
Voici la liste des 21 ministres nommés par Patrice Talon :
Ministre d’Etat, Secrétaire général de la Présidence de la République, Pascal Irénée Koukpaki
Ministre d’Etat, chargé du Plan et du développement, Abdoulaye Bio Tchané
Garde des Sceaux, ministre de la justice et de la législation, Joseph Djogbénou
Ministre des Affaires étrangères et de la coopération, Aurelien Agbénonci
Ministre de l’Economie et des finances, Romuald Wadagni
Ministre de l’Intérieur et de la sécurité publique, Sacca Lafia
Ministre de l’Agriculture, de l’élevage et de la pêche, Delphin Kousandé
Ministre de la Décentralisation et de la gouvernance locale, Barnabé Dassigli
Ministre du Travail, de la fonction publique et des affaires sociales, Adidjatou Mathys
Ministre de la Santé, Allassane Seidou
Ministre de l’Enseignement supérieur et de la recherche scientifique, Marie-Odile Attanasso
Ministre des Enseignements secondaire, technique et de la formation professionnelle, Lucien Kokou
Ministre des Enseignements maternel et primaire, Karimou Salimane
Ministre de l’Economie numérique et de la communication, Rafiatou Monrou
Ministre des Infrastructures et des transports, Hervé Hehomey
Ministre de l’Industrie, du commerce et de l’artisanat, Lazare Sèhouéto
Ministre de l’Energie, de l’eau et des mines, Jean-Claude Houssou
Ministre du Cadre de vie et du développement durable, José Didier Tonato
Ministre du Tourisme et de la culture, Ange Nkoué
Ministre des Sports, Oswald Homeky
Ministre délégué auprès du Président de la République, chargé de la Défense nationale, Candide Azannaï
Bernadette A.
© Afreepress (Lomé, le 6 avril 2016)-La cérémonie d’investiture du nouveau président de la République béninoise, Patrice Talon, élu le 20 mars dernier, aura lieu au stade Charles de Gaulle de Porto Novo ce mercredi. C’est une cérémonie sobre à laquelle ne sera présent aucun chef d’Etat de la sous-région, même le président sortant béninois, Thomas Boni Yayi.
Ainsi, Thomas Boni Yayi n’assistera pas à l’investiture de son successeur Patrice Talon. Dans un message adressé à la population béninoise ce mardi soir, celui qui sera devenu dans quelques heures, ancien président du Bénin a remercié ses compatriotes et souhaité bonne chance à son successeur.
« Je saisis cette opportunité pour vous remercier très respectueusement et solennellement pour la confiance et l’honneur que vous m’avez faits en me portant à deux reprises à la tête de notre grand et beau pays. Ainsi vous avez dix ans durant avec moi consenti beaucoup d’efforts et édifié jour après jour notre patrie commune. L’œuvre a été ardue et n’a pu être réalisée sans des insuffisances pour lesquelles je demande d’ores et déjà avec beaucoup d’humilité votre indulgence. Cette œuvre doit se poursuivre, elle se fera avec une nouvelle équipe dirigée par Patrice Talon que je félicite une fois encore et à qui je souhaite la réussite totale à la tête de notre pays », a déclaré Dr Yayi.
Pour rappel, Patrice Talon a battu le candidat du parti de Thomas Boni Yayi, Lionel Zinsou au second tour de la présidentielle.
Telli K.
© Afreepress (Lomé, le 28 mars 2016)-Elu président du Bénin pour les cinq (5) prochaines années au 2ème tour de l’élection présidentielle le 20 mars dernier, Patrice Talon fait son premier déplacement à Lomé ce lundi, a appris l’Agence de presse Afreepress.
Selon les informations, le successeur de Thomas Boni Yayi sera personnellement reçu par le chef de l’Etat togolais, Faure Gnassingbé.
Entre autres sujets à aborder par les deux (2) hommes, l’investiture du 6 avril prochain au Bénin. Le nouveau chef de l’exécutif béninois viendra donc inviter son homologue togolais à être à ses côtés.
Patrice Talon a battu Lionel Zinsou avec 65,37% des suffrages exprimés contre 34,63% lors du second de l’élection présidentielle.
Pour rappel, Faure Gnassingbé sera également à l’investiture de son homologue nigérien, Mahamadou Issoufou, le 2 avril prochain.
Telli K.
© Afreepress (Lomé, le 24 mars 2016)-Le Bénin continue de montrer à la face du monde sa maturité en matière de démocratisation. Après avoir pour la première fois au Bénin, appelé son adversaire au soir du second tour pour le féliciter d’avoir remporté l’élection présidentielle du 20 mars dernier, le candidat malheureux Lionel Zinsou estime que le moment n’est pas à la création d’un nouveau parti politique pour prendre la tête de l’opposition au Bénin. « C’est plutôt un moment d’union autour du président élu », a-t-il déclaré ce mercredi dans une interview accordée à RFI.
Cette union autour de Patrice Talon, soutient-il, permettra de faire les réformes institutionnelles pour qu’il y ait cinq (5) ou six (6) partis politiques, « pas des centaines », a-t-il souligné.
« On aura un paysage politique recomposé autour du président élu. C’est dans ce contexte que se posera la question de former quelque chose qui soit un groupe d’idées », a martelé le dauphin de Yayi Boni, le président sortant.
Interrogé sur ce qui n’a pas marché après le premier tour de l’élection présidentielle où il a terminé premier avec plus de 27%, selon les résultats de la Cour constitutionnelle, Lionel Zinsou a reconnu qu’il n’a pas su se montrer nouveau, contrairement à son adversaire.
« En matière de communication, j’ai probablement eu des limites pour faire admettre que j’étais un homme nouveau dans le système. J’ai plutôt été regardé comme quelqu’un qui était le Premier ministre en exercice et qui assumait, bien qu’il fût là depuis 9 mois, probablement 10 ou 20 ans d’un système politique. La capacité de se présenter comme un homme nouveau avec des solutions nouvelles a été portée par le président élu qui lui avait installé le régime, l’avait accompagné comme son principal soutien pendant 7 ans avant de rompre avec lui et qui sera apparu comme un opposant radical, avec lui, tout va fort bien », a-t-il précisé.
Patrice Talon, « le candidat de la rupture », a remporté l’élection présidentielle au Bénin avec au moins 64% des suffrages exprimés.
Telli K.
© Afreepress (Lomé, le 21 mars 2016)-Quelques heures seulement après la fermeture des 7.908 bureaux de vote au Bénin pour le second tour de l’élection présidentielle, le candidat de l’Alliance des Forces Cauris pour un Bénin émergent (FCBE), Lionel Zinsou a appelé son adversaire pour le féliciter de sa brillante élection par les Béninois.
Selon le Premier ministre sortant et dauphin de Thomas Boni Yayi, « les résultats provisoires font apparaître une victoire très nette de Patrice Talon ».
« Je l’ai appelé ce soir pour le féliciter de sa victoire, lui souhaiter bonne chance et me mettre à sa disposition pour la préparation des dossiers de transition. J’ai eu une conversation cordiale avec lui », a déclaré M. Zinsou.
Et pourtant, la Commission électorale nationale autonome (CENA), l’institution qui a organisé les élections, n’a encore annoncé aucun chiffre. Les grandes tendances sont prévues pour être connues ce lundi.
Les seuls chiffres disponibles pour le moment sont ceux de l’Institut béninois des sondages en Afrique, une institution très crédible au Bénin qui crédite Patrice Talon de 64% contre 36% Lionel Zinsou.
Cette sortie nocturne du Premier ministre sortant, pour reconnaître sa défaite, sonne comme une victoire de la démocratie béninoise, une démocratie vieille d’une vingtaine d’années mais qui passe pour l’une des plus réussies de la sous-région ouest africaine.
Pour les analystes, le candidat des FCBE a reconnu très tôt sa défaite pour couper court à la montée de la tension qui montait déjà dans le pays.
On peut dire sans risque de se tromper que le soutien apporté par les principaux candidats du premier tour de l’élection présidentielle à Patrice Talon en est pour quelque chose dans cette victoire de l’homme d’affaires béninois.
A la veille du second tour en effet, Sébastien Ajavon avec plus de 22% des suffrages exprimés, Abdoulaye Bio Tchané du haut de ses 8% et Irenée Koukpaki fort de ses 5% ont appelé les Béninois à sanctionner la politique de Thomas Boni Yayi portée par Lionel Zinsou.
Telli K.
© Afreepress (Lomé, le 17 mars 2016)-Avant le grand débat de ce vendredi 17 mars entre les deux (2) personnalités qui vont s’affronter au second tour de l’élection présidentielle au Bénin ce dimanche 20 mars, on sait déjà sur quoi Lionel Zinsou et Patrice Talon compte pour gagner cette élection.
Répondant ce jeudi aux questions de Christophe Boisboivier sur RFI, le candidat des Forces cauris pour un Bénin émergent (FCBE), Lionel Zinsou dit que le second de cette élection présidentielle sera marqué comme le premier tour, par la liberté dont les Béninois ont fait preuve.
Tout en estimant que « les reports de voix seront probablement très faibles par rapport aux appels qui vont être entendus », le Premier ministre ne croit pas au fonctionnement de l’alliance entre Sébastien Ajavon, 3ème au premier tour et son adversaire au second tour.
« Sébastien Ajavon qui a fait une excellente campagne est entré en campagne avec comme unique élément de justification de sa campagne de barrer la route à celui avec qui il est désormais coalisé », a-t-il précisé.
Lionel Zionel compte également sur la différence entre lui et son adversaire. « On n’a pas la même réputation, le même passé et la même carrière professionnelle. Le premier tour a une dimension protestataire. On n’a pas tout à fait le même avenir si le Bénin est présidé par Patrice Talon », estime-t-il après avoir déclaré qu’il incarne l’idée qu’on peut faire le changement dans la paix, « pas dans la vengeance et une volonté de régler les comptes».
« Faux », a rétorqué Patrice Talon. Pour lui, « ce que Lionel Zinsou incarne aujourd’hui, c’est un régime décadent, il est même complice ».
L’homme d’affaires ne semble pas compter sur l’ « addition mathématique » des voix, du fait de sa coalition avec ses trois (3) principaux poursuivants au premier tour que sont Sébastien Ajavon (22%), Abdoulaye Bio Tchané (8%) et Irenée Koukpaki (5%), pour arriver au pouvoir.
« Il faut aller chercher les électeurs au second tour un par un, expliquer et rallier ceux qui ont voté Ajavon, Bio Tchané et Koukpaki sur la mesure de les rassurer », a-t-il expliqué.
Pour M. Talon, « ce qui anime la plupart de ces électeurs, c’est la volonté de rupture, une volonté de renaissance du Bénin ». ET entre lui et M. Zinsou, il estime qu’il n’y a pas de comparaison sur ce point. « C’est bien moi qui incarne cet idéal », s’est-il rassuré.
Pour information, Lionel Zinsou, premier au premier tour, a recueilli plus de 27% des suffrages exprimés et Patrice Talon est son poursuivant immédiat avec plus de 23%, selon les résultats définitifs rendus publics par la Cour constitutionnelle.
Telli K.