© Afreepress (Lomé, le 1er juillet 2016)-Le projet de nouvelle Constitution en cours d’élaboration en Côte d’Ivoire doit désormais faire face à un bloc d’action de 23 partis politiques de l’opposition ivoirienne, dont le Front populaire ivoirien (FPI), le principal parti de l’opposition. Par une déclaration signée ce jeudi, ces partis politiques demandent au chef de l’Etat ivoirien de retirer le projet selon eux aussi bien « anti-démocratique » de par la forme et le fond et initié à un moment « inopportun ».
« Le pays n’est pas encore sorti totalement de la crise de 2010-2011. Avec tous les nombreux prisonniers politiques, les procès interminables et qui continuent à entretenir la rancœur et des frustrations, avec les nombreux exilés, il y a une situation nationale telle que nous considérons que ce n’est pas le moment d’engager un processus qui pourrait rassembler tous les Ivoiriens de manière à ce que la nouvelle Constitution nous permette d’éviter les erreurs du passé », pense Pascal Affi N’guessan, le président du FPI.
Pour lui, le chef de l’Etat ivoirien doit renoncer à l’initiative et créer les conditions pour que, a-t-il souligné, « dans l’avenir, nous puissions, avant les élections de 2020 en particulier, si tous les Ivoiriens le désirent, fonder la nouvelle Côte d’Ivoire ».
La réponse du parti au pouvoir, le Rassemblement des républicains (RDR) ne s’est pas fait attendre.
Joël N’guessan, le Secrétaire général adjoint et porte-parole du RDR a estimé que la proposition faite par les 23 partis politiques de l’opposition est « saugrenue ».
« On n’a même pas encore soumis le texte à l’appréciation et ces individus se lèvent pour dire qu’ils ne sont pas d’accord avec la révision constitutionnelle, ils n’ont même pas vu le texte. Leur démarche est saugrenue, ils posent des inquiétudes qui n’ont aucun sens. Il nous faut cette révision constitutionnelle pour éviter de tomber dans les dérives passées », a-t-il déclaré ce vendredi sur une chaîne internationale.
Le projet constitutionnel, sera soumis à référendum en septembre ou octobre prochain, a-t-on appris.
Telli K.
© Afreepress (Lomé, le 6 mai 2016)-Le Front populaire ivoirien (FPI), le principal parti politique de l’opposition ivoirienne, en conférence de presse ce jeudi à Abidjan, a pointé du doigt un projet de Constitution rédigé « en catimini » par le gouvernement d’Alassane Ouattara.
Si pour cette formation politique, l’initiative de doter la Côte d’Ivoire d’une nouvelle Constitution en remplacement de celle en vigueur qualifiée d’« inadaptée et conflictuelle », on ne peut pas comprendre comment un gouvernement peut soumettre à référendum un projet constitutionnel courant 2016 sans qu’aucune proposition ne soit faite et qu’un calendrier ne soit connu de la scène politique.
« Le gouvernement pense que c’est de cette façon que la Côte d’Ivoire va se doter d’une Constitution consensuelle qui va permettre un nouveau départ. Il ne faut pas penser que nous tolérerons qu’on nous impose une Constitution qui sera taillée sur mesure pour arranger des partis politiques », a déclaré Pascal Affi N’guessan qui suspecte un « manque de transparence » autour de ce projet.
Selon lui, il faut une grande concertation nationale où les chefs traditionnels, les religieux, les représentants des partis politiques et de la société civile, les jeunes et les femmes seront consultés.
Selon les informations, si la majorité des Ivoiriens s’accordent sur la suppression de l’article 35 qui fixe les conditions d’éligibilité (le concept d’ivoirité), il n’en est pas de même pour l’instauration d’un poste de vice-président. Le FPI est foncièrement contre cette proposition.
Telli K.
© Afreepress (Lomé, le 21 avril 2016)-La Commission nationale pour la réconciliation et l'indemnisation des victimes (CONARIV) a remis au cours de cette semaine son rapport au chef de l’Etat ivoirien Alassane Dramane Ouattara.
Le président de cette institution, Mgr Siméon Ahouana, a profité de l’occasion pour donner l’état de la situation en Côte d’Ivoire et dire ce qu’il faut faire pour une véritable réconciliation entre les fils et filles de ce pays ouest africain.
« Le malaise est profond et il convient, à présent, de mettre un accent particulier sur les initiatives en faveur de la réconciliation. Malgré une élection présidentielle apaisée et les nombreux efforts en faveur de la réconciliation, les poches de division demeurent, les cœurs sont encore chargés de rancœurs, de frustrations, d'amertumes et d'esprit de vengeance », a-t-il relevé au cours de la cérémonie de remise du rapport.
En réponse à ces propos, le président ivoirien a fait la promesse de faire tout ce qui en son pouvoir en faveur de la réconciliation et du renforcement de la cohésion sociale.
Le processus de réconciliation a été lancé par les autorités ivoiriennes, suite à la crise post-électorale de 2010-2011, crise qui a conduit à la mort de plus de 3.000 Ivoiriens en cinq (5) mois de violences.
Il faut dire que la CONARIV a succédé à la Commission dialogue, vérité et réconciliation (CDVR).
Bernadette A.
©Afreepress-(Lomé, le 9 février 2016)-En janvier dernier, a été lancé à l’encontre du Président de l’Assemblée nationale ivoirienne, Guillaume Soro un mandat d’arrêt international émis par la justice burkinabé pour sa présumée implication dans le putsch du 17 septembre 2015 contre la Transition dirigée par Michel Kafando.
Il est reproché à l’autorité ivoirienne d’avoir eu des appels téléphoniques avec l’ancien ministre des Affaires étrangères burkinabé, Djibril Bassolé, appels dans lesquels les deux (2) fignolaient leur plan.
Contre toute attente, ce mandat d’arrêt international a été levé. Comment en est-on arrivé là. Y a-t-il eu des pressions sur les autorités de la justice militaire au Burkina Faso? Les questions fusent et pour couper court à toute spéculation, les autorités judiciaires de l’armée burkinabé sont montées ce lundi au créneau au cours d’une conférence de presse. Selon elles, il n'y a eu de pression aucune pour que le mandat soit levé.
« Personne n'a demandé à un juge d'instruction de lever un mandat d'arrêt. Il n'y a eu aucune pression pour lever le mandat d'arrêt contre Guillaume Soro », a lancé à la presse le procureur en la personne du lieutenant-colonel Norbert Koudougou.
Cependant, sur les réseaux sociaux, les débats vont bon train, comme quoi, il y a eu des pressions pour que la justice burkinabé finisse par lever ce mandat d’arrêt international.
Tido L.
© Afreepress (Lomé, le 08 février 2016)-La ministre ivoirienne de l’Education nationale, Kandia Camara a révélé ce week-end à Bouaké (379 km au Nord d’Abidjan) que près de 1 500 000 enfants sont officiellement inscrits dans le système scolaire ivoirien sans extrait de naissance, a appris l’Agence de presse Afreepress.
La cérémonie des consultations régionales sur la politique de scolarisation obligatoire en Côte d'Ivoire a été officiellement lancée par Mme Camara.
« Dans notre volonté de scolarisation universelle, il y a un certain nombre de mesures que nous avons dû prendre pour préparer la Côte d'Ivoire à aller vers l'obligation scolaire, entre autres, l'inscription des enfants au CP1 avec ou sans extrait de naissance » a-t-elle indiqué.
Cette décision, selon la ministre Kandia Camara, a permis d'augmenter le taux de scolarisation qui est passé de 83,8% en 2010-2011 à 95,50% en 2014-2015.
« Cela nous pose des problèmes, nous avons près de 1 500 000 enfants dans le système scolaire sans extrait de naissance et ces enfants-là ne peuvent pas passer l'examen de CEPE pour cette raison », a-t-elle déploré.
Bernadette A.
© Afreepress (Lomé, le 25 janvier 2016)-Quelques mois après l’élection présidentielle ivoirienne remportée dès le premier tour par Alassane Ouattara, le parti de Laurent Gbagbo, le Front populaire ivoirien (FPI), malgré l’échec de son candidat, est très en vue en Côte d’Ivoire.
Après l’annonce faite par les pro-Gbagbo, de ne se présenter aux échéances électorales prochaines, Pascal Affi N’guessan, le président dudit parti, candidat à la présidentielle passée, a annoncé ce week-end lors de la présentation de vœux des militants aux tenants du parti, qu’il va incessamment sortir un chantier en dix (10) points.
Ceci, selon lui, va permettre au parti de se restructurer et de se tenir prêt pour accueillir Laurent Gbagbo, écroué à la Cour pénale internationale pour crime de guerre. Car, selon lui, « le FPI aura un grand rôle à jouer dans la marche de la Côte d’Ivoire et dans l’apaisement des cœurs des Ivoiriens en 2016 ».
Pour M. Affi, "le FPI a perdu l'élection présidentielle mais peut gagner les batailles électorales à venir".
Pascal Affi N’guessan a également proposé que son parti puisse garder de bonnes relations avec les pays voisins. « La chute du FPI découle de ses rapports avec les pays voisins et les autres pays », a-t-il estimé.
Bernadette A.