Economie (783)

Les experts africains de la question de l’emploi et du chômage réfléchissent à Lomé

© Afreepress (Lomé, le 7 septembre 2016)Plus de 200 millions de demandeurs d’emploi dans le monde avec la plus grande partie en Afrique. Comment arriver à créer les conditions pour agir efficacement sur le chômage et l’emploi des jeunes ?

 

Pour partager les expériences et identifier les meilleures pratiques afin d’apporter un bon accompagnement aux investisseurs et recruteurs, l’Association mondiale des services publics d’emploi (AMSEP) a réuni ce mercredi à Lomé les experts des pays africains.

 

Selon Edmond Comlan Amoussou, Directeur général de l’Agence nationale pour l’emploi (ANPE), il s’agit de poser les bases des partenariats qui permettent de mieux adresser la question de l’emploi.

 

« Les collègues de la France, de la Finlande et du Canada et particulièrement vont partager ce qu’ils font de bien chez eux. Au niveau des services de sécurité d’emploi et particulièrement du Togo, nous allons regarder si nous pouvons implanter, transférer et adapter ces bonnes pratiques », a-t-il indiqué.

 

Les discussions seront accompagnées d’actions concrètes ce jeudi avec le lancement de la cité des métiers de Lomé. Il s’agit d’un organe qui se chargera de régler la question de l’orientation scolaire et professionnelle, mais d’apporter des solutions à la création des activités pour les demandeurs d’emplois. Elle fera aussi les bilans de compétences de ceux qui travaillent déjà et qui veulent opter pour une transition.

 

Dans son mot d’ouverture de cette rencontre régionale, le ministre de l’Enseignement technique et de la formation professionnelle, Georges Aïdam s’est surtout attardé sur les efforts du gouvernement pour réduire le taux de chômage au Togo.

 

« La problématique de l’emploi est au cœur des plus hautes autorités. Dans ce cadre, le gouvernement a ouvert depuis quelques années un vaste chantier de réformes et de modernisation de plusieurs secteurs, notamment le secteur de l’emploi », a-t-il souligné.

 

Ainsi, des organes publics de l’emploi ont été mis en place et des programmes sociaux des jeunes, des femmes et des personnes handicapées mis en oeuvre. Au nombre de des actions, on peut citer la création de l’Agence nationale pour l’emploi (ANPE) le l’Agence nationale de volontariat du Togo pour renforcer la lutte contre le chômage.

 

Pour rappel, le taux de chômage au Togo est passé de 6,5% à 3,4%, selon l’enquête QUIBB 2015.

 

Modeste K.

 

 

 

5ème édition de la Foire Adjafi : La semaine de l’émergence et du développement bat son plein

© Afreepress (Lomé, le 5 septembre 2016)-La 5ème édition de la Foire Adjafi, la foire des jeunes entrepreneurs qui se déroule depuis le 26 août dernier sur le terrain de jeu du lycée d’Agoè à Lomé, est à son 11ème jour ce lundi marqué par le lancement officiel des activités de la semaine de l’émergence et du développement. Une conférence placée sous le thème : « l’environnement des affaires au Togo : actions de la Chambre de commerce et d’industrie du Togo (CCIT) dans la promotion des entreprises » a eu lieu dans le cadre de cette semaine, a constaté l’Agence de presse Afreepress.

 

Dans son développement, le conférencier qui n’est autre que le Directeur général par intérim de la CCIT, John Tata Boukary, a rappelé à l’auditoire les sept (7) raisons d’investir au Togo. Selon lui, il s’agit de la stabilité dont jouit le pays, de la situation géographique « très enviable » du Togo que certains, a-t-il indiqué, qualifient de « cœur de l’Afrique », des infrastructures portuaires et aéroportuaires hautes de gamme, de l’intégration sous régionale, des facilités qui sont mises à la disposition des opérateurs économiques, d’une administration modernisée et des mesures incitatives touchant le code des investissements.

 

A ces 7 raisons, a-t-il souligné, « nous ajoutons que le Togo est une terre d’hospitalité ».

 

M. Boukary n’a pas manqué de profiter de l’occasion pour faire l’histoire de cette chambre dont il est l’un des cadres. L’auditoire sait par lui que le premier président de la CCIT, autrefois Chambre de commerce et d’agriculture du Togo, a pour nom Albert Kossivi Djabakou, un pharmacien. C’était en 1966. L’histoire de cette chambre va connaître un bouleversement avec son second président, Gervais Koffi Djondo qui l’a dirigée de 1977 à 1981, a-t-il annoncé.

 

Le conférencier s’est aussi étalé sur les opportunités dont la CCIT  fait profiter les opérateurs économiques aujourd’hui. « L’Assemblée économique du Togo (ndlr CCIT) appuie les opérateurs économiques dans leurs besoins de formation des ressources humaines, conseille et mènent les entreprises vers les créneaux porteurs mais ne finance pas », a-t-il insisté.

 

Les questions d’éclaircissements posées par les jeunes entrepreneurs qui ont pris part à cette conférence portent sur l’exonération de la TVA sur les produits agricoles, l’assistance que peut apporter la CCIT dans l’exportation des produits manufacturés, ce que la chambre fait pour l’implantation des entreprises étrangères au Togo, l’aide à l’importation, l’accès au financement et l’accompagnement des jeunes entreprises et la question de la pression fiscale.

 

Pour rappel, la 5ème édition de la foire Adjafi, l’initiative de l’Agence de communication Maxkom pour donner la visibilité aux jeunes entrepreneurs, a pour thème : « la compétitivité des entreprises de jeunes dans l’espace UEMOA ».

 

Ainsi, la 5ème édition de la foire Adjafi s’est résolument tournée vers l’UEMOA avec pour objectif de promouvoir l’esprit de compétitivité et de solidarité entrepreneuriale chez les jeunes chefs d’entreprises dans la perspective du renforcement de l’intégration économique au sein de l’UEMOA composée  de huit (8) pays, à savoir, le Bénin, le Burkina Faso, la Côte d’Ivoire, la Guinée Bissau, le Mali, le Niger, le Sénégal et le Togo.

 

Telli K.

 

 

 

Jean Adolehoume, Directeur Administratif et Financier de CIMTOGO

©Afreepress-(Lomé, le 05 septembre 2016)- Le ciment, un matériau important dans la construction d’ouvrages d’art en tous genres est au centre d’une bataille commerciale au Togo. Le pays a un besoin annuel de près de 1.250.000 tonnes de ciment pour satisfaire la demande locale, ce que les trois cimenteries implantées arrivent à satisfaire et même avec un important excédent rapporte, Jean ADOLEHOUME, Directeur Administratif et des Ressources Humaines à CIMTOGO.

 

« Les trois cimentiers du Togo ont une capacité de production de près de 2 millions de tonnes par an auxquelles vont s’ajouter à partir du 1er trimestre 2017 les 250 000 tonnes annuelles de CIMTOGO Kara. Le marché togolais du ciment est bien couvert déjà », indique-t-il dans cette interview qu'il a accordée à l’Agence de presse Afreepress.

 

Pour celui-ci, l’arrivée sur le marché d’un concurrent étranger n’ayant créé aucun emploi dans le pays et de surcroit, bénéficiant d’importantes exonérations de taxes dans son pays d'origine qui est le Nigeria, viole les règles de concurrence et met à mal les entreprises locales. Raison pour laquelle il lance un vibrant appel à l’endroit des autorités en charge du commerce et de l'industrie au Togo à prendre des mesures urgentes pour redresser la barre et sauver des centaines d’emplois locaux qui sont menacés à cause de cette concurrence qu’il qualifie de « déloyale ».

 

Lisez plutôt.

 

Afreepress : Bonjour Monsieur Jean ADOLEHOUME.  Comment se porte votre société CIMTOGO après l’irruption sur le marché togolais des produits DANGOTE ?

 

Jean ADOLEHOUME : Comme nous avons coutume de le dire « CIMTOGO était là avant ses concurrents et CIMTOGO sera là après ses concurrents ». Le Ciment TORO reste le leader.

 

Les produits de CIMTOGO sont-ils conformes aux normes de qualité exigés sur le plan mondial ?

 

Jean ADOLEHOUME : Affirmatif ! Le ciment de CIMTOGO respecte les normes internationales puisque les standards utilisés sont les standards européens que ce soit en matière de qualité technique ou de respect des normes environnementales, ce qui n’est pas forcément le cas des produits de ses concurrents. CIMTOGO, entreprise togolaise citoyenne fait partie du groupe allemand HEIDELBERGCEMENT qui est le N° 2  mondial en matière de production de ciment, N°1 en matière d’agrégats et N°3 en matière de béton prêt à l’emploi.

 

N’oublions pas qu’au Togo c’est ce ciment  Toro de CIMTOGO qui a servi à construire les plus grands édifices comme l’Hôtel du 2 février actuel Radisson, l’aéroport de Lomé, les différentes routes et édifices publics, le port autonome….

 

En outre dans la sous-région ouest africaine c’est ce même ciment de CIMTOGO qui a été utilisé en grande majorité pour construire les villes comme Ouagadougou au Burkina Faso, Bamako au Mali, Niamey au Niger…

 

C’est la preuve formelle que le ciment de grande qualité qui est le ciment Toro de CIMTOGO fait l’unanimité partout où il est utilisé.

 

Et puis CIMTOGO est présente depuis presque 50 ans au Togo.

 

D’ailleurs CIMTOGO est la seule cimenterie du Togo possédant deux certificats en matière de qualité :

-ISO 14001/2004,

-British standard OHSAS 18001/2007.

 

Ces deux normes sont des références internationales dans les domaines de l’environnement, la santé et la sécurité au travail.

 

Peut-on dire que les produits DANGOTE sont de moindre qualité comparés au ciment togolais raison pour laquelle ils sont moins chers ?

 

Jean ADOLEHOUME : Le produit dont vous parlez est-il vraiment moins cher pour le consommateur final? Avez-vous des reçus d’achat le prouvant ?

 

C’est surtout les intermédiaires qui tirent leur épingle du jeu. Il ne faut pas duper le client final.

 

La principale question est de savoir pourquoi ce concurrent nigérian exporte du ciment vers le Togo alors que l’importation du ciment est interdite vers le Nigéria ceci malgré le fait qu’on soit tous membres de la CEDEAO.

 

En outre ce concurrent jouit d’exonération de taxes dans son pays et n’a créé aucun emploi au Togo, contrairement à CIMTOGO qui en a créé des centaines voire des milliers si on considère toutes les entreprises du groupe HEIDELBERGCEMENT au Togo (SCANTOGO Mines, GRANUTOGO, CIMTOGO Lomé et en début d’année prochaine CIMTOGO Kara).

 

Le groupe a ainsi investi au Togo dans le quinquennat en cours près  de deux cent milliards de francs CFA.

 

Parlant de coût des paquets de ciment au Togo, qu’est-ce qui explique la différence de prix entre les produits DANGOTE et ceux des sociétés togolaises ?

 

Jean ADOLEHOUME : Tout d’abord il faut savoir qu’au Togo c’est l’Etat qui fixe le prix du ciment.

 

Le prix de la tonne de ciment TORO classique de CIMTOGO, le CPJ 35  est fixé à 81000F CFA, celui du ciment TORO spécial, le CPA 45 est fixé à 92000F CFA la tonne depuis le 09 juillet 2008 par un arrêté ministériel suite à une décision prise en conseil des Ministres.

 

Le ciment du concurrent nigérian dont vous parlez est subventionné par son pays d’origine.

 

De plus avec la chute du Naïra, la monnaie nigériane, les coûts de production ont baissé.

 

Enfin le conditionnement en sacs plastiques du ciment du concurrent nigérian, contrairement à toutes les normes nationales et internationales en vigueur en matière environnementale amoindrit les coûts d’emballage.

 

Peut-on parler dans ce cas de concurrence déloyale ?

 

Jean ADOLEHOUME : Tout à fait. C’est ce qu’on appelle le Dumping commercial.

 

Selon la définition qui en est donnée, « c’est une pratique fréquente dans le commerce international, permettant à des entreprises exportatrices de s'implanter sur un marché nouveau, où les habitudes des consommateurs ne leur permettraient pas de vendre leurs produits s'ils étaient proposés au même prix que ceux de leurs concurrents locaux. Cela peut conduire à des ventes à un prix inférieur au prix de revient. Le dumping est interdit par l'OMC (Organisation mondiale du commerce), car il est considéré comme une concurrence déloyale).

 

 

Si le concurrent veut bénéficier des avantages de la CEDEAO, il doit fournir le certificat d’origine qui prouve que le produit est fabriqué dans la CEDEAO et son pays le Nigéria doit ouvrir son marché à notre ciment et à tous les ciments des quinze pays de la communauté. Ce qui n’est pas le cas actuellement.

 

C’est ainsi que les autorités douanières togolaises ont dû refuser il y a quelques semaines l’entrée des produits en question au Togo car il manquait le fameux certificat d’origine. Finalement un certificat d’origine a été apparemment fourni mais son authenticité reste à prouver. En tout cas le marché nigérian reste toujours fermé au ciment extérieur pendant que notre concurrent nigérian bénéficie du SLE au Togo. Ceci n’est pas admissible !

 

En effet, « Selon l’article 3 du traité révisé de la CEDEAO, l’un des principaux objectifs de la CEDEAO est de promouvoir l’intégration économique de la région en créant un marché commun, entre autres. L’instrument créé à cet effet est le Schéma de Libéralisation des Echanges de la CEDEAO (SLE). Le SLE est un outil qui vise à la mise en place effective de la zone de libre-échange. Le mécanisme du SLE assure la libre circulation des marchandises sans le paiement des droits de douanes et des taxes d’effet équivalent à l’importation dans l’espace CEDEAO. De plus, il permet la mise en place de mesures pour réduire les nombreuses formalités administratives aux frontières.

 

Le SLE a été mis en place en 1979 et ne couvrait à l’époque que les produits agricoles et les objets de l’artisanat faits à la main. Puis, en 1990, il a été élargi aux produits industriels. Cette expansion a nécessité la formulation des règles relatives à la définition de la notion de «produits originaires» de la CEDEAO. Les «Règles d’Origine» ont été donc énoncées. Un produit industriel qui est conforme à ces Règles d’Origine peut bénéficier du SLE ».

 

CIMTOGO a déjà signalé ces faits aux autorités compétentes togolaises. L’industrie du ciment togolais doit dans ce cas bénéficier des mêmes exonérations que ce concurrent pour que la concurrence soit loyale.

 

CIMTOGO n’a pas peur de la concurrence. Il y a déjà deux concurrents présents sur le marché et la concurrence engendre l’excellence. Encore faudrait-il que cette concurrence soit loyale et saine.

 

Que disent les autorités en charge du commerce dans notre pays pour éviter de couler des entreprises qui sont installés ici au Togo et employant une main d’œuvre togolaise ?

 

Jean ADOLEHOUME : CIMTOGO a introduit des requêtes au Ministère du commerce dans ce sens mais sans résultat probant jusqu’à présent. Les experts de la CEDEAO que nous avons contactés sont unanimes sur le fait que les règles communautaires sont bafouées dans ce cas d’espèce et nous recommandent de faire intervenir le ministère du Commerce togolais pour faire appliquer la réciprocité.

 

Nous osons croire que le Togo va continuer à protéger ses industries (n’oublions pas que l’Etat togolais est actionnaire dans CIMTOGO) et surtout les centaines d’emplois actuellement  créés et en cours de création notamment avec notre future cimenterie de Kara et la nouvelle carrière de calcaire dans le DANKPEN.

 

Qu’est-ce qui a motivé votre groupe à se lancer dans la construction d’une cimenterie à AWANDJELO dans la région de la KARA ?

 

Jean ADOLEHOUME : Cette cimenterie va permettre de mieux alimenter le marché intérieur. Elle aura une capacité de plus de 200 000 tonnes de ciment par an. CIMTOGO se rapproche ainsi de plus en plus de ses clients avec des délais d’approvisionnement compressés. En outre une centaine d’emplois directs sera disponible et avec les différents prestataires plusieurs centaines de futurs emplois induits. Il ne faut pas oublier que chaque employé de CIMTOGO entretiendra  en moyenne une dizaine de personne dans sa famille.

 

La capacité de production de CIMTOGO sera ainsi portée à plus d’un million de tonnes par an.

 

Qu’est-ce que cela va apporter au consommateur togolais ?

 

Jean ADOLEHOUME : Le ciment Toro qui porte l’empreinte de la qualité sera plus disponible et accessible à nos compatriotes des régions au Nord du Togo.

 

 

L’importation de ciments du groupe DANGOTE au Togo ne peut-elle pas s’expliquer par les récurrentes pénuries de ciment que le Togo connaît de façon périodique ?

 

Jean ADOLEHOUME : Non. Ce serait une raison fallacieuse.

 

En effet le marché global togolais du ciment fait ressortir un besoin d’environ 1.250.000 tonnes par an.

 

Les trois cimentiers du Togo ont une capacité de production de près de 2 millions de tonnes par an auxquelles vont s’ajouter à partir du 1er trimestre 2017 les 250 000 tonnes annuelles de CIMTOGO Kara. Le marché togolais du ciment est bien couvert déjà.

 

La pénurie, (qui n’est heureusement pas récurrente) de l’année dernière, à laquelle vous faite allusion est due à une conjonction de facteurs :

 

-Il y avait eu une panne de broyeur chez un de nos concurrents locaux,

 

-Cette période était chargée en finition de grands travaux qui sont très demandeurs de ciment spécial,

 

-Ce fut le moment de réception des intrants agricoles au port à destination de l’hinterland et de la récolte du coton dans l’hinterland.

 

CIMTOGO n’ayant pas de transporteurs maison, elle fait appel à des prestataires qui compte tenu du taux de gain assuré par le transport des intrants à l’aller et le chargement de coton pour le retour contrairement au ciment qui est à sens unique ont ainsi momentanément délaissé le transport de ciment.

 

Pendant ce temps la production de CIMTOGO et de l’un des deux concurrents locaux était assurées. D’ailleurs des actions concrètes médiatisées ont été menées par CIMTOGO pour enrayer ce phénomène temporaire notamment par la réquisition de dizaines de camions d’un prestataire pour desservir toute l’étendue du territoire togolais. .

 

Le reproche qu’on fait le plus souvent aux cimenteries du Togo c’est d’exporter la majorité de la production nationale. Est-ce une accusation fondée ?

 

Jean ADOLEHOUME : Ce reproche n’est pas du tout fondé.

 

L’arrêté ministériel du 09 juillet 2008 autorise par exemple CIMTOGO à exporter 50 % de sa production. CIMTOGO n’exporte même pas à ce niveau. Par exemple en 2014, elle n’a exporté que 28% de sa production et en 2015 un peu moins de 30%.

 

Le marché intérieur est privilégié car l’exportation n’est pas toujours rentable. Avec l’ouverture l’année dernière de CIMBURKINA, une cimenterie du groupe HEIDELBERGCEMENT au Burkina, le taux d’exportation est encore en baisse.

 

Alors ceux qui veulent justifier l’injustifiable importation déloyale du ciment au Togo doivent trouver d’autres raisons.

 

Propos recueillis par Olivier A.

 

6ème rencontre du CDL : Khardiata Lo Ndiaye décortique l’Aide publique au développement (APD)

© Afreepress (Lomé, le 4 septembre 2016)-« Aide ou partenariat au XXIème siècle, entre idées reçues et nouveaux paradigmes ». C’est autour de ce thème que la 6ème rencontre du Club diplomatique de Lomé (CDL) a tourné ce samedi à Lomé. A la mannette,  Khardiata Lo Ndiaye, la Représentante résidente et Coordonnateur du Système des Nations Unies au Togo, qui a entretenu un auditoire fasciné par la profondeur de sa réflexion. 

 

La diplomate onusienne a dressé l’évolution de l’histoire de l’aide publique au développement (APD) au fil du temps. Pendant toute la période de l’immédiat après guerre jusqu’aux années 60, a-t-elle indiqué, l’aide se positionne comme instrument privilégié pour la reconstruction économique et le développement. Elle a évolué pour devenir une « obligation morale du Nord envers le Sud », a-t-elle souligné.

 

Mais, a-t-elle poursuivi, cette « vison politique et quantitative » de l’APD a atteint ses limites quelques décennies plus tard. « L’APD devient dans les années 80 et 90 le vecteur de la restauration des grands équilibres macroéconomiques. En 2000, le Sommet du millénaire réoriente clairement l’aide vers la réduction de la pauvreté et l’inscrit dans un contrat universel à travers les Objectifs du millénaire pour le développement (OMD) », a déclaré la conférencière.  

 

Ce qui a changé selon Mme Lo Ndiaye, c’est qu’on est passé d’une relation bailleur-receveur à une relation de partenariat (ODD). De même, le poids des transferts de la diaspora est de plus en plus important, a-t-elle ajouté tout en précisant que les envois de fonds vers l’Afrique sont estimés autour de 37 milliards de dollars en 2010 et ont dépassé l’APD depuis. Toutefois, prévient Mme Lo Ndiaye, face à la baisse constante de l’APD, « les pays qui ne prendront pas leur propre développement en charge auront toujours à subir des agendas qui ne sont pas les leurs ».   

 

D’autant que les intellectuels africains perçoivent souvent l’APD comme « peu efficace », ses justifications parfois « douteuses » et qu’elle rime pour certains avec gaspillage de l’argent du contribuable, a-t-elle rappelé. Selon la Représentante résidente du PNUD au Togo, cette critique interpelle. 

 

Le Club diplomatique de Lomé est un cercle de réflexion créé à l’initiative du ministre des Affaires étrangères Robert Dussey. La prochaine rencontre est prévue au mois de novembre et abordera la question des faux médicaments en Afrique. 

 

Telli K.

 

 

 

 

Les enjeux du sommet sur la sécurité maritime de Lomé expliqués aux populations de l’Ogou

©Afreepress-(Lomé, le 31 août 2016)- Le sommet extraordinaire des chefs d’Etats et de gouvernements de l’Union Africaine sur la sécurité, la sûreté maritimes et le développement en Afrique prévu à Lomé du 10 au 15 octobre 2016 a été au centre d’une rencontre d’échanges à Atakpamé (164 Km au Nord de Lomé).

 

Une mission gouvernementale conduite par le ministre des Infrastructures et des Transports Ninsao Gnofam, s’est entretenue avec les transporteurs, les conducteurs, les opérateurs économiques et les commerçants de la région des Plateaux-Est à propos du sommet sur la sécurité, la sûreté maritimes et le développement en Afrique. C’était le 29 août dernier à Atakpamé.

 

La délégation a expliqué aux participants à la rencontre, les enjeux liés au sommet sur la sécurité maritime de Lomé ainsi que les conséquences de la piraterie et ses corollaires. Le ministre Ninsao Gnafam a particulièrement mis l’accent sur les défis à relever par le Togo pour la réussite de cette importante rencontre et a appelé les populations à être en étroite collaboration avec les forces de l’ordre et de sécurité pour mener à une organisation parfaite de cet évènement majeur.

 

Il les a également invités à sensibiliser leurs autres collègues sur le contenu des échanges en insistant sur le principal résultat attendu de ce sommet qui est la signature d’une charte de l’Union Africaine sur la sécurité maritime afin d’harmoniser les méthodes et stratégies en Afrique sur les ressources maritimes.

 

Des représentants du ministère du Commerce, de l’Industrie, de la Promotion du Secteur Privé et du Tourisme ont pris part à la tournée.

 

Le même exercice a été opéré le 30 août par le ministre de la Sécurité et de la Protection Civile, le Colonel Damehame Yark en direction des préfets, des secrétaires généraux, des chefs traditionnels, des leaders d'opinion et des officiers de l’armée de la région des Plateaux.

 

Ils ont été informés et sensibilisés sur les enjeux du sommet sur la sécurité, la sûreté maritimes et le développement en Afrique de Lomé. Le ministre a d’entrée de jeu signifié aux participants la place importante qu’occupe la mer dans l’économie africaine et mondiale grâce à ses ressources et ses apports aux recherches scientifiques.

 

Cependant, a-t-il tenu à relativiser, la mer constitue aussi une menace et un cadre d’insécurité. Il a mis l’accent sur la piraterie maritime, les actions de criminalité en haute mer et les trafics illicites comme faisant partie de ces menaces.

 

Pour finir, le ministre Yark damehane a renvoyé les participants à un travail de sensibilisation et de dissémination des connaissances acquises au cours de la rencontre.

 

Le Roi T.

 Fonction publique : Le changement de comportements des agents au cœur des débats

©Afreepress (Lomé, le 30 août 2016)-« Le rôle de la fonction publique dans la stimulation du développement et de la croissance économique en Afrique ». Tel est le thème autour duquel les responsables de gestion des ressources humaines (GRH) des différents ministères et institutions de la République réfléchissent ce mardi à Lomé, dans le cadre de la célébration en différé de l’édition 2016 de la Journée de la fonction publique, a constaté l’Agence de presse Afreepress.

 

Au sortir de cette journée de réflexion initiée par le ministère de la Fonction publique, du travail et de la réforme administrative, les participants, qui constituent un «maillon essentiel » du respect des normes d’éthique et de déontologie et l’application de la législation en matière de fonction publique, vont proposer des « initiatives innovantes » aptes à créer des changements de comportements et d’assurer une meilleure prestation de service.

 

Selon Kassegnin Donko, Directeur de cabinet du ministère organisateur, alors que le gouvernement aspire à la mise en place d’une administration performante, capable d’accompagner le développement, le constat est fait que la plupart des fonctionnaires accueillis la Direction générale de la fonction publique, ne connaissent pas les règles qui régissent leur corps ou leur statut. « A cela s’ajoute la lenteur dans la transmission des dossiers des agents, depuis leur administration d’origine jusqu’aux services techniques du ministère chargé de la fonction publique », a-t-il ajouté.

 

La conséquence, c’est qu’on assiste à des absences répétées au poste, des situations de népotisme et de corruption, ce qui, d’après le Directeur de cabinet, « crée la frustration et la démotivation auprès des fonctionnaires et agents publics ».

 

« Devant l’exigence de plus en plus croissante de qualité de service, notre fonction publique doit retrouver ses lettres de noblesse à travers des femmes et des hommes compétents qui, par leurs comportements exemplaires, permettront à notre pays de poursuivre ses efforts de redressement économique », a-t-il souhaité.

 

Cette journée de réflexion n’est que le début de la célébration en différé de l’édition 2016 de la journée de la fonction publique. Le ministère met à son programme le recueillement auprès de l’ensemble des citoyens et de des usagers de service public, les suggestions nécessaires pour améliorer la qualité du service public.

 

Dans les prochains mois, plusieurs activités d’information et de sensibilisation sur l’administration publique, notamment des conférences-débats, des journées portes ouvertes, des journées d’administration rapide de proximité, une tournée de vulgarisation de la loi portant statut de la fonction publique et son décret d’application seront organisées à l’intention des agents et de la population en général.

 

Pour rappel, la Journée de la fonction publique a été initiée par l’Union africaine (UA), depuis la Conférence des ministres africains de la fonction publique de Tanger au Maroc en 1994. Le 23 juin a été retenu pour sa célébration.

 

M.A.

 

 

 

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N°1 ADANLETE Afi Marguerite

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N°7 BOMDA-BAGNA Mabouyon Sylvie

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N°11 GNONGBO TCHORO Ichabatou

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N°12 KANKOUE-AHO Kokoè Brenda Eyram

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N°13 KOKOU GNANONENE Massah-Marthe

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N°14 KPENKU Essi Jocelyne

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N°15 KPOGLO Yawa

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N°16 MADZIN Gbati Djété

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