© Afreepress (Lomé, le 27 août 2016)-La semaine de l’Union économique et monétaire ouest africaine (UEMOA) a démarré ce samedi à la 5ème édition de la Foire Adjafi, la foire des jeunes entrepreneurs, avec une conférence inaugurale placée sous le thème : « les défis de la compétitivité des micros entreprises et des petites et moyennes entreprises et industries (PME/PMI) face à la politique d’intégration économique de l’UEMOA ».
Animée par le Doyen de la Faculté des sciences économiques et de gestion de l’Université de Lomé, Pr Damien Agbodji, cette conférence inaugurale qui a pour objectif de mettre en lumière les défis à relever pour faciliter la croissance et le développement des PME et PMI dans la sous-région, a suscité de l’intérêt. Elle a connu la participation du Représentant résident de la Commission de l’UEMOA au Togo, Yamadou Keita et de jeunes entrepreneurs du Togo et des autres pays de la sous-région, a constaté l’Agence de presse Afreepress.
Cette édition, a insisté M. Keita, se tient dans un contexte mondial de ralentissement économique, notamment des économies émergentes, et de recherche effrénée de débouchés par les grandes puissances économiques, à travers des mécanismes souvent déguisés. « La foire Adjafi doit offrir de réelles perspectives pour le développement des entreprises de jeunes de l’espace UEMOA et pour des échanges intracommunautaires très faibles, 12% en 2012 », a-t-il déclaré.
Pour créer les conditions permettant d’exploiter efficacement les opportunités et relever les défis, a-t-il poursuivi, la Commission de l’UEMOA a entrepris de mettre en œuvre des programmes régionaux d’édification du marché commun, de développement des échanges commerciaux, de facilitation des échanges et d’amélioration de la qualité et de la compétitivité.
Selon le conférencier, la compétitivité d’une entreprise se mesure par rapport à la qualité et au prix des produits. Cependant, alors que les activités économiques des pays de la sous-région tournent autour des PME et PMI, les conditions de production ne sont pas du tout enviables, ce qui éloigne ces entreprises de la compétitivité internationale.
« Les coûts de production dans nos pays restent encore élevés, notamment les coûts de l’énergie, de la communication, de transport, ce qui réduit la compétitivité de nos jeunes entreprises à la concurrence internationale. Il y a également les défis de la qualité. Etant donné que la recherche est moins financée dans nos Etats, cela réduit les capacités d’innovation de ces entreprises. Face à la concurrence internationale très rude, les PME et PMI ne peuvent donc pas se positionner sur le plan international, ce qui constitue aussi un défi majeur à relever par nos Etats », a-t-il indiqué.
Dans son intervention, un jeune entrepreneur togolais a relevé qu’avant même de parler de compétitivité pour les entreprises togolaises, il faut qu’on évoque leur « viabilité » et leur poids face aux entreprises africaines et de la sous-région qui viennent au Togo rafler tous les appels d’offres.
La semaine de l’UEMOA n’a pas encore fini de dérouler son programme qui court jusqu’au 1er septembre. A partir du 2 septembre, c’est la semaine de l’émergence et du développement qui prendra le relais.
Pour rappel, la 5ème édition de la foire Adjafi s’est résolument tournée vers l’UEMOA. L’objectif, selon son promoteur, Maxime Minasseh, c’est de promouvoir l’esprit de compétitivité et de solidarité entrepreneuriale chez les jeunes chefs d’entreprises dans la perspective du renforcement de l’intégration économique au sein de cette union de huit (8) pays, à savoir, le Bénin, le Burkina Faso, la Côte d’Ivoire, la Guinée Bissau, le Mali, le Niger, le Sénégal et le Togo.
Telli K.