© Afreepress (Lomé, le 6 septembre 2016)-Le Mouvement Martin Luther King (MMLK), « la voix des sans voix », une association de défense des droits de l’homme, devrait observer les 6, 7 et 8 septembre devant le ministère de la Justice, un sit-in pour exiger la libération du prophète Moungonga et sa femme « abusivement » et « arbitrairement » incarcérés à la prison civile de Lomé depuis le 24 juillet 2014.
Cette manifestation, a-t-on appris de cette association de défense des droits de l’homme présidée par le pasteur Edoh Komi, a été interdite sans que les motifs de l’interdiction ne soient donnés.
Selon le MMLK, il s’agit d’une énième violation de la loi n°2011-010 relative aux conditions d’exercice de la liberté de réunions et de manifestations pacifiques publiques.
« Toutes les différentes décisions d’interdiction des manifestations sont toujours non motivées, iniques, arbitraires, unilatérales et contraires à l’article 8 de ladite loi qui dispose que « l’autorité administrative compétente ne peut prononcer l’interdiction ou l’ajournement d’une réunion ou d’une manifestation publique que lorsque celle-ci est susceptible de troubler l’ordre public. La décision d’ajournement ou d’interdiction ne peut être prise que si l’autorité et les organisateurs de la réunion ou de la manifestation, n’ont pas trouvé ensemble, dans le cadre des discussions préalables, des moyens adéquats pour éviter ces éventuels troubles à l’ordre public. Dans tous les cas, cette décision doit être motivée », indique l’association dans un communiqué.
Le MMLK dit rester persuadé que l’application effective de cette loi sur la liberté de manifestation, appelée « loi Bodjona », contribuerait au triomphe de la démocratie et de l’Etat de droit au Togo.
Telli K.