© Afreepress (Lomé, le 5 septembre 2016)-Les déchets d’équipements électroniques constituent aujourd’hui un danger permanent pour l’environnement et pour la santé humaine. Pour les consommateurs des appareils électriques et électroniques, il urge d’envoyer systématiquement les vieux appareils dans les centres de collecte pour leur meilleur traitement.
Ces matériels, lorsqu’ils ne fonctionnent plus au courant électrique, deviennent des déchets qui ont une empreinte écologique très élevée parce que contenant des éléments « très dangereux » comme le palladium, le cuivre, l’indium, le zinc, l’aluminium, le plomb, les produits chimiques polluants, notamment le mercure, le lithium et l’arsenic.
Tel est le message que l’Observatoire ouest africain de l’environnement (OOAE), une association très présente dans la lutte pour un environnement sain, a porté ce lundi à Lomé à la connaissance des responsables des services de dépannage et de maintenance de ces matériels et des journalistes, a constaté l’Agence de presse Afreepress.
« Lorsqu’un ordinateur, un poste téléviseur ou une tablette en panne est rangé au salon ou dans une chambre à coucher, il dégage des substances très toxiques dont l’inhalation est très dangereuse à la santé humaine. Même l’incinération des déchets électroniques libère le plomb, du baryum, du phosphore et du chrome très toxiques pour l’environnement et la santé humaine », a indiqué Ambroise Kpondzo, Directeur exécutif de l’OOAE.
Les impacts sont énormes, a-t-il souligné. Selon lui, il en ressort la destruction de la couche d’ozone, les problèmes de cancer et des problèmes endocriniens au niveau des utilisateurs, recycleurs, dépanneurs et maintenanciers des appareils concernés.
Or, a-t-il déploré, le constat est que la plupart des déchets électriques et électroniques sont envoyés dans les pays pauvres où ils sont retraités « sans aucune précaution et parfois par des enfants ».
« Aucun appareil électrique et électronique en panne ne doit rester au salon ou dans une chambre à coucher, ils doivent être envoyés dans les centres de collecte où on procède au tri pour voir si des appareils peuvent être récupérés et réparés avant d’envoyer le reste dans les centres de broyage pour un démontage systématique », a-t-il conseillé.
Selon l’OOAE, le seul service de recyclage au Togo pour le moment est l’ONG ASDI dont le siège se trouve à Vessomé derrière le camp d’Adidogomé.
Dans le cadre de ses actions futures, l’OOAE compte faire du porte-à-porte pour apporter l’information dans leurs lieux de travail, aux dépanneurs et maintenanciers.
L’Observatoire ouest africain de l’environnement (OOAE) lutte contre l’utilisation des sachets plastiques non biodégradables depuis sept (7) ans.
Telli K.