© Afreepress (Lomé, le 17 mai 2013) — La ville de Kantè, localité située à 480 km au nord de Lomé a été secoué par des troubles ayant occasionné des dégâts matériels, annonce le ministre de la Sécurité et de la Protection civile dans un communiqué rendu public jeudi.
Ces troubles, selon le ministre de la Sécurité sont consécutifs à la mort il y a environ un mois, d’un jeune de la localité dont les obsèques se tenaient ce jeudi. « Il serait apparu selon les croyances traditionnelles du milieu, ce qui reste à vérifier, que la mort de l’intéressé est imputable à un commerçant d’ethnie yoruba pour des fins rituelles. Ce jeudi 16 mai 2013, des manifestations de rues suivies de poses de barricades par un groupe de jeunes gens qui entendaient ainsi protester contre le décès de l’un de leurs camarades, ont été enregistrées dans la ville de Kantè », rapporte le préposé à la Sécurité et à la protection civile du Togo.
Pour se soustraire des représailles de la foule, le commerçant a dû prendre la fuite. « Son magasin et sa maison ont été entièrement pillés et saccagés. Suspectant l’intéressé de s’être réfugié auprès des forces de sécurité, une grande foule de jeunes s’est rendue successivement à la brigade de gendarmerie et au commissariat de police où leurs recherches ont été infructueuses. Néanmoins au passage, ces jeunes ont profité de l’occasion pour saccager le poste de douane de Kantèé en signe de protestation contre une opération de saisie de carburant illicite menée quelques jours plus tôt par les douaniers. Ils ont également érigé des barricades dans la ville avant de se disperser », raconte le Colonel Yark Damehane qui dit condamner fermement ces « agissements d’incivisme notoire » qui n’honorent pas le pays et dont les auteurs s’exposent, selon lui, la rigueur de la loi.
L’ancien commandant de la gendarmerie nationale a saisi cette occasion pour appeler les populations au « calme et au respect scrupuleux des textes en vigueur, en évitant de se faire justice, quelles que soient les circonstances ».
Plusieurs localités du nord du pays font face à des troubles d’ordre social depuis le début de l’année.
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Olivier A.