© Afreepress (Lomé, le 13 Sept. 2012) —
« Contribuer à faire des Togolais des citoyens éclairés et consciencieux des institutions de la République », c’est la mission que s’est assignée un regroupement de journalistes et de juristes togolais qui viennent de mettre en place, un nouveau mouvement à caractère politique, dénommé, « Mouvement 150 (M150) », en référence à l’article 150 de la constitution togolaise sur laquelle s’était appuyé, un autre regroupement à caractère politique, le collectif sauvons le Togo (CST) pour appeler les citoyens à la désobéissance civile.
En mettant en place ce mouvement, a expliqué Chris Egah, porte-parole du mouvement, ses membres entendent « faire en sorte que le Togolais lambda puisse avoir une compréhension facile de la constitution togolaise ». « Nous voulons, a-t-il relevé, que la compréhension des institutions de l’État ne soit pas seulement réservée à un groupe donné de Togolais ou à des élites. Faire en sorte que ces institutions descendent dans la masse et soient comprises dans leur fonctionnement par le commun des mortels, c’est notre mission », indique ce dernier.
Ce nouveau mouvement n’hésite pas à critiquer les actions du CST qu’il qualifie de « comédie ». « Que le CST veuille tirer la légitimité de son appel à la désobéissance civique des dispositions de l’article 150 de la constitution, relève d’une comédie qui amuserait fort bien si les manifestations auxquelles il convie ses partisans n’entraînaient pas des dégâts physiques et moraux et des pertes en vies humaines », soulignent les initiateurs du M150.
Le mouvement entend « expliquer aux populations », le sens réel de l’article 150 de la constitution du 14 octobre 1992 qui dispose : « en cas de coup d’État ou de coup de force quelconque, tout membre du gouvernement ou de l’Assemblée nationale a le droit et le devoir de faire appel à tous les moyens pour rétablir la légitimité constitutionnelle, y compris le recours aux accords de coopération ou de défense existants. Dans ces circonstances, pour tout Togolais, désobéir et s’organiser pour faire échec à l’autorité illégitime constitue le plus sacré des droits et le plus impératif des devoirs».
M150 débute ses actions avec une manifestation dénommée « touche pas à mes institutions » dans les rues de Lomé samedi 15 septembre prochain.
Photo : Christ Egah, porte-parole du M150