© Afreepress (Lomé, le 3 sept. 2013) —
La Convention démocratique des peuples africains (CDPA) ne digère toujours pas la fermeture par la Haute autorité de l’audiovisuel et de la communication (HAAC) de radio Légende, une station de radio privée de Lomé et tient à le faire savoir.
Dans un communiqué rendu public le 3 septembre 2013 et signé de la main de sa Secrétaire générale Brigitte Kafui Adjamagbo-Johnson (photo), la CDPA dénonce la décision de la HAAC de ne pas renouvelle l'autorisation d'exploitation des fréquences à Légende FM et estime qu’en fermant cette radio, la HAAC portait un coup dur non seulement à la liberté de presse, qui selon ce parti, constitue un « droit fondamental acquis de haute lutte par le peuple togolais », mais aussi à un « symbole », puisque Légende FM a pour ancêtres : Radio Liberté, première radio libre togolaise créée en clandestinité à l’extérieur du pays et Kanal plus, première radio privée émettant au Togo, relève le communiqué.
Légende FM a réellement enfreint aux principes fondamentaux du journalisme, reconnaît la CDPA. Cependant, précise le parti, la sanction infligée à la radio n’est pas proportionnelle à la nature de la faute reprochée. « La CDPA estime que malgré ses faiblesses, Légende FM et partant toutes les autres radios privées constituent un maillon important de notre démocratie en construction et elle est convaincue que la fermeture d’un émetteur n’est pas la solution aux erreurs que peuvent commettre les radios privées », écrit Kafui Adjamagbo-Johnson qui plaide pour une révision de cette sanction et l’instauration d’une « démarche pédagogique » dans le règlement de ces genres de conflits entre les médias togolais et la HAAC.
La radio Légende FM, après avoir écopé d'une sanction de 30 jours d'interdiction d'émettre s'est vue refuser le renouvellement de son contrat avec la HAAC entraînant l'arrêt de son émetteur.
Olivier A.