© Afreepress (Lomé, le 22 Nov. 2012) — Les derniers développements de la situation au nord Mali inquiètent les pays de la région. Selon les experts réunis mercredi à Lomé en colloque sur le thème de l’insécurité en Afrique de l’Ouest et le développement des groupes armés dans la région, l’évolution de la situation au nord Mali démontre que la région s’achemine « dangereusement » vers la création d’une alliance entre Al-Qaida au Maghreb islamique, Boko Haram et les El shabab qui seraient en train de mobiliser des ressources pour l’extension de leurs groupes. L’alliance de ces groupes, selon les experts des armées et polices venus des pays de la Communauté économique des États d’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), pourrait « constituer une grave menace sécuritaire » pour les pays de la sous-région ainsi que pour l’Afrique toute entière et au-delà, pour le monde.
C’est pour réfléchir aux réponses « adéquates » à apporter à ces menaces que cette rencontre sous régionale, réunissant une trentaine d’officiers supérieurs dépêchés par les États-majors des armées et des parlementaires des pays de la CEDEAO, a ouvert ses travaux ce mercredi dans un grand hôtel de Lomé. Au cours des trois jours de travaux, les participants vont réfléchir à la situation sécuritaire qui prévaut dans le sahel et au Mali et proposer des pistes de solutions pour la gestion des problématiques liées à la sécurité et à la prévention du terrorisme en Afrique de l’Ouest. Ils identifieront les « mesures fiables » d’élimination des facteurs d’insécurité à court terme et celles d’instauration d’une sécurité définitive dans la région à long terme.
Placée sous e thème : « L’Afrique de l’Ouest face aux nouvelles menaces de la crise dans le sahel », la rencontre de Lomé est organisée par la Fondation Konrad ADENAUER en collaboration avec le ministère togolais de la Défense et des anciens Combattants. Elle s’inscrit dans la logique des échanges entre experts de la sécurité des armées de la sous-région autour de l’analyse objective de la situation sécuritaire dans le Sahel et de ses répercussions sur les pays de la sous-région.
Les participants auront à évaluer les nouvelles formes de risque et de menace pour la stabilité de la sous-région, les reformes à opérer pour redynamiser la coopération entre les élus parlementaires et les responsables militaires et l’adoption de nouvelles approches entre les institutions régionales et continentales pour faire face aux nombreux et nouveaux défis sécuritaires en vue d’assurer la stabilité et l’équilibre de la sous-région en proie à des menaces terroristes.
Le Sahel et le nord Mali sont devenus depuis plusieurs mois, une base arrière pour des Djihadistes et des groupes armés de diverses natures. Les États de la CEDEAO réfléchissent à une intervention militaire dans ces zones en vue de déloger les groupes qui y développement leurs activités « criminelles ».
DBD