© Afreepress (Lomé, le 27 sept. 2012) — Abass Bonfoh, président de l’assemblé nationale du Togo dont le nom est cité dans l’affaire dite d’« escroquerie internationale », affaire dans laquelle est impliqué un ancien ministre du gouvernement, Pascal Bodjona et deux hommes d’affaires, l’un de nationalité togolaise et l’autre française, a réagi mercredi aux accusations que porte la presse locale contre sa personne.
Lors d’une conférence de presse tenue à Lomé, M. Bonfoh a rejeté toute implication dans ce dossier et s’est dit disposer à répondre partout où besoin sera pour faire la lumière sur cette affaire qui fait des remous depuis quelques semaines au Togo.
En marge de sa rencontre avec la presse, le président de l’Assemblée nationale a bien voulu se prêter aux questions de l’Agence afreepress.
Afreepress : Est-ce que Abass Bonfoh est impliqué dans cette affaire ?
Abass Bonfoh : Non, pas du tout. Je voudrais vous dire sincèrement que je suis étranger à cette affaire. Cette affaire ne me concerne pas, je ne suis nullement pas concerné. La justice est là pour faire connaître la vérité. L’intéressé est là, vous pouvez lui poser la question, s’il connaît Bonfoh Abass, s’il y a eu à discuter avec lui.
Afreepress : Et pourtant, vous l’aviez reçu en audience ?
Abass Bonfoh : Je l’ai reçu en audience, comme je reçois les gens. Les mardis sont mes jours d’audience. Mais pour des personnalités étrangères qui arrivent, je les reçois sans tenir compte de cet agenda. C’est dans ce cadre que j’ai reçu Agba et Youssef. Ils sont venus et à la fin, ils m’ont sollicité à faire des photos dans mon bureau. Ce n’est pas la première fois qu’une personnalité reçue sollicite à faire des photos avec moi.
Afreepress : Que savez-vous des cadeaux qu’on dit que vous aurez reçus auprès de M. Youssef ?
Abass Bonfoh : (Rire…) Le monsieur est là, c’est pour me salir et vous le savez ! Vous savez ce que j’ai déjà enduré avec les rumeurs passées. Je ne veux pas revenir là-dessus parce que c’est le passé. Mais je voudrais vous dire que je n’en sais rien. Il a remis 300 millions à qui ? À moi ? Les gens disent que j’ai reçu une montre, ce sont des histoires.
Afreepress : Êtes-vous sûr de ce que vous dites ? N’avez-vous rien omis ?
Abass Bonfoh : Je suis sûr de moi-même, je vous le dis, en mon âme et conscience que je n’ai rien reçu de tout cela. Les gens sont là, allez vers eux et posez leur la question. D’ailleurs pourquoi doit-il me donner 300 millions ? Ils ne sont pas nombreux à faire des cadeaux de 300 millions… Allez voir Agba, il est là.
Afreepress : Et que savez-vous de l’implication de Pascal Bodjona dans cette affaire ?
Abass Bonfoh: Moi je ne savais même pas que Bodjona les connaissait. Je n’ai jamais vu Bodjona avec ces gens.
Afreepress : Abass Bonfoh est-il prêt à témoigner devant les tribunaux dans cette affaire ?
Abass Bonfoh: Si je suis sollicité pour dire par exemple que je l’ai reçu par rapport à mon programme d’audience, je dirais comment cela s’est passé. Je suis en train de chercher les coupures de presse pour voir si je peux retrouver ce qui a été dit ce jour-là. Il arrive que, nos attachés enregistrent certaines audiences, je cherche tout cela.
Afreepress : Avez-vous déjà échangé avec M. Bodjona au sujet de cette affaire ?
Abass Bonfoh: Ah non, il ne m’a jamais approché. Il est là, vous pouvez aller lui demander. Moi je dis que je ne connaissais pas Youssef, je ne sais pas ce qui s’est passé avec les autres.
Afreepress : Aviez-vous discuté de cette affaire avec le président de la République ?
Abass Bonfoh: Pourquoi discutez avec lui de ça. Ce n’est pas notre préoccupation. C’est une affaire du droit commun qui ne regarde pas l’exécutif et le législatif.
Afreepress : Merci.